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DUV. EAU. 259


peut tenir. Mol. Penfez-vous que Jepuiflfe durer à Tes turlupinades.Mo/.j

  • J"

T>xeLET,durette. Un peu dur, ferme. [Elle a le eu duret. j Dureté, f. f . Sorte de qualité qui rend un corps dur. Dureté. Calus, durillon qui vient aux mains. [ On fèntdcs duretez dans les mains des hommes de travail. AU.Apoph

  • Dureté. Inknfibilité. [Avoir de la dureté. Dureté

de cœur. Paflç.] Dnr.llon,f m. Tumeur uns racine qui vient fur la peau des gens de travail. Peau endurcie par le travail. [Avoir des durillons aux mains.] Duvet,////-. Plumes douces & molles. [Coucher fur du duvet. ]

  • f
  • Duvet. Ce mot eft un peu vieux, & ne trouve

fa place quedans le burlefque poétique. Il lignifie barbe déjeune homme. [_ Un jeunf duvet ombrageoit fon menton.] EAU.

  • fj

E jLjl S. M La cinquième lettre de l’Alphabet. [Un perdu , qu’on he parle plus de tout cela. Etre tout eneau ,c’c& à dire, fuêr. UrieH comme ion dit pire eau que l’eau qui dort , c’eft à dire,que les «CM mornts&qui ne iemblentxpas fonder a mal font plus méchansque les autres. Nager en grande eau, c’eft à dire, avoir abondance de toutes chofes. Veau lui envient à la bouche , c’eft à dke, qu’il dcflre,ou qu’elle délire. Pêcher en eau trouble , c’eft à dire,aquerirdu bien parmi des divifions,5c des troubles. Le navirefait eau , le vaiffeaufak eau , c’eft à dire , qu’il y a quelque trou , ou quelque fente par laquelle l’eau entre dans levaifieau, ou dans le navire. H a tnk del eau dam fon vin. Ces mots au figuré lignifient qu’il s’eft corrigé, qu’il n’eft plus tel qu’il étoit. Eau. Ce mot au pluriel lignifie feuvenr. des eaux falutaires,& dont onufepourlafanté. [Elle eft allée aux eaux parce qu’elle fe porte mal. Les Médecins lui ont ordonné de prendre les eaux.] Eau Ce motïk dhenteimeàcTanneuren cette forte. [Donnertroiscaux au veau,&c<] .Eau. Ce mot fe dit entre lapidaires ex autres e». parlant de perle. Il lignifie luftre,éclat , netteté de ferle. [ Ces perles ont une fort belle ea&.] Eau. Ce mot fe dit en parlant de fruit, ôc lignifie •*£ bien-fait, j II y a de plufieurs fortes d’£. Il y : fuc. [Cespoireslà ont bonne eau.] a un E qu’on nomme ouvert parce qu’il fe pro- Les eaux & forêts. Cour fouveraine qui juge des nonce long & la bouche ouverte, comme lèprej eaux, des bois ôc desmoulins. [Plaider auseaux mierEde.ces mots tête,bête, fête. Il y a un autre’ & forêts.] E qui s’apelle un E muet ,ou obfcur, comme ce- Batre l’eau. Terme de Chaffe. C’eft quand une lui àcroche,aprocke.Q’nipeçn.i’iï,ox obfcur, : beve eft dans l’eau, on crie aus chiens, elle bat parce qu’il a union plus obfcur que les autres e. l’eau. Letroifléme e fe nomme mafeulin, ou s clair, & il eft toujours marqué d’un accent C’eft cet éclair EBA, EBE qui fait plufieurs de nos rimes mafeulines, comme le dernier e de ces motsjïddité^eauté, <Scc. EAU. Ea u , f .f L’un ces quatre élemens , élément liquide. [ Eau claire. belle,nette, profonde, dormante, troub !e,obfture, Sec. Eau de puis,deriv ;ere,de fontaine, de citerne,ôcc-] Eau bénite. Eau que le Prêtre a bénite, & fur laquelleil a fait toutes les cérémonies que lE<T life or-i donne. [ C’eft de l’eau benne de Cour, proverbe pour dire, c’eft un compliment qui n’aura nul éfer, ce font de belles promefTes qui n’auront aucun éfet.] Eau. Pluie. [ Il tombe de l’eau. Le Ciel eft couvert, nous aurons de l’eau.] Eau. Liqueur qu’on tire des fleurs, des herbes, & d’autres certaines chofes. Liqueur qu’on fait par opération Chimique.de certaines chofes. [Eau rofe.Eau de fleur d’orange, eau de mirte, eau de la Reine de Hongrie, eau de canelle,eau deplantin, eau forte,eau régale,eau de vie, &c. ] Eau. Urine. [ Faire de l’eau, c’eft à dire pijfer.] Eau. Ce mot entre dans plufieurs façons de parler figurées,& proverbiales. [Tout s’en eii aile a-vaul’eau - , C’eft à due, que tout s’eft évanoui , difîlpé, "f S’é'bakir , v .y. S’étonner. [Me voiant, fans trop s’ébahir, elle me dit. Vùi.pocf. Tous le :, fleuves en font ébahis. Voit.Poëf] f E’bareer. Fairela barbe. [Dieu merci, me voila ébarbé. Je vais me faire ébaiber.] E’ barber ,v. a . Terme d’Orfèvre & d autres. Oter les rebarbes de l’argent. [ E’barberun piaf.] On dit aufîl entre fondeurs. [E’barberun boulet de canon. ] Les papetiers difent. [ E’barber le papier. ] | E’&at, f.m. Vieux mot qui ne trouve fa placeque dans le burlefque.il figaiHe plaifîr , contentement, [ Prendre fes ébats. Voi. Po’ef f E’batemenîf.m. E’bat.divertiffcment. [ Prés leur déduit & leur ébatement rien n’eut paru la Cour Sar.poëf] f S’ébatre, v.r. Se réjouiï.fe divettir. [ Elle étoit descendue avec fes compagnes pour s’ébatre fur le rivage. Abl.Luc.Tome i. S’ébatre noblem e nt, Sar, M] f E’baubi, tbaubie ,adj. Etonné, tout furpris. fJe fuis toute ebaubie, Se je tombe des nues. Mol, Tartufe,a.sfs-] E’£AucHE,//Chofe ébauchée [Faire l’ébauche d’ua tableau. Une belle ébauche.

]q -crus que les foins que j’alois renc’re à ma-Kk 2. darre


K k 2 dame