Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1680, Part2, E-M.djvu/267

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MOL aux gradue z. 11 y a entre ces 4-mois deflx mois de rigueur & deux autres qui ne le font pas. Mots. Ce mot lignifie ordinaires des femmes. [ Elle a les mois. Les femmes n’ont pas leurs mois lors qu’elles font groflès , ou du moins c’eft peu de chofe. ] Moi se , f .m . Prononcez Motiife. C’eft le nom du Lcgiflateur des Juifs. Mo i s i r , f. ». Contracter de la moififlûte. [L’humidité fait moifir le pain.] Ss moijir, v. r .Devenir moifï. [Le pain fe moifit.Mon pain s’eft moifi.Le pain moifî n’eft pas bon. ] Moifîfsûre,f.f . Efpece de poil folet bleu qui vient aa pain par trop d’humidité. [La moifinure eft dégoûtante. ] Mo i s o n ,// Terme de coutume. C’efl la part du grain que le fermier eft obligé de paier à fon maître parce qu’il tient fes terres. Moisson,// La coupe&la récolte qu’on fait des blez mûrs pendant par les racines. Le tems que dure cette coupe & cette récolte des blea durant le mois d’Août. Les laboureurs &les gens des champs d’autour de Paris apellent cette moijfon, l’août qu’on prononce l’ou. [ La moilfon eft belle. FairelamoifTbn.il eft mort durant lamoiflbn.]

  • Songez à ces moijfons de gloire que vous préfente la

victoire. Moijfons del’auriers , Racine,Iphigenie., Atle $.f .i .

Moissonner, v.a. Faire la moisson. [On a moissonné les blez & les seigles.J

  • Comme tu femeras, tu moijfonneras , Ablancourt,

Apoph. C’eft à dire, comme tu feras, tu feras recompenfé,

  • Votre vie en fa fleur doit être moiffonnée, Racine

t aclei.fc.z.

Moissonneur, s. m. Celui qui coupe le blé avec la faucille. Ce mot de moissonneur se dit & s’écrit par les honnêtes gens qui parlent bien, mais les laboureurs d’autour de Paris apellent les moissonneurs, scieurs & coupeurs. [ Voi dormir dans ces bois couchez les moissonneurs halez. Sar. Poes.]

Moissonneuse, s. f. Celle qui coupe le blé. Les gens qui parlent bien disent moissonneuse, mais les laboureurs d’autour de Paris disent une outeuse.

Moite, adj. Humide, mouillé. Le mot de moite est François, mais on dit bien plus-fouvent humide que moite qui vient afTezrarement en ufage. [Lieu moite, terre moite.]

Moitié’,// ; C’eft un partie de quelque chofe que ce foit dont les deux parties font le tout. [ A voir la plus grofle moitié.Couper par la moitiê.Partager par moitié.] [Il a tvop Çovfcxt de moitié.ZJoit.Poëf.Désqae la lumière vous fera ravie vous en vaudrez moins de moitiéXJoit.Voéf.ll étoit de moitié dans le quart, Fatru.plaidoié ?.Yanede moitié avec quelqu’un. Ablancourt , Apoph.] Mùtii’. Ce mor fe prend pour la femme d’un homme marié. [Une moitié charte & pleine d’apai eftun ttéfor, Benferade Rondeaux.] IJL Partit, MOL. 45 f Moitiéfigue, moitié raijtn. C’eft à dire, d’une certaine manière qui n’eft pas trop bien. MOL. MôtE,/ m. Terme d’Architecture. RcmpartjOu forte muraille qu’on fait dans les ports de mer contre l’impétiiofité des vagues. [Faire unmôle.J Môle,ff. Maftè de chair informe qui fe fait dans le ventre d’une femme. [ Elle eft acouchéc d’une môle. ] Mol,mole, adj. Ce mot devant une confonne fait à fon mafeulin mou , & il lignifie ce qui paroit moien entre le dur 5c le liquide & qui femble, participer del’un& de l’autre. [ Uncorpsmou.} Mol, mole. Ce mot fe dit des fruits , & veut dire qui a perdu fa dureté,qui fe gâtei qui fe pourrit. [ Cet abricot eft mou .une poire mole.]

  • M0/, ?»0/< ?.Lâche,éfeminé,trop délicat- [ lln’emploioit

pas fon argent dans les moles voiuptez, Ablancourt, Rét.l .z .c. 4 .] Molement , adv. Doucement. [ Il eft couché aflia molement. Ablancourt ,Luc.T’orne ?.]

  • Molement. D’une manière trop éfeminée. [Troupe

trop molement parée, ZJau.Qtftn.1 .3 .]

  • Molement. Lâchement, d’une manière peu courageufe.

[ Il s’eft porté molement à cela.] Molejfe,f.f Terme dePhilofophieSone de qualité qui fe dit des chofes dont la fuperficie tft liée & continué de telle manière qu’étant prelTée du doigt, ou de quelque autre corps elle ne fe rompt pas, mais elle s’enfonce & cède feulement en dedans vers les parties intérieures. [ Corpsqui ade la molefte. Voiez la Vhifîque de Gajfendi.)

  • Molejfe. Sorte de de IicateiTe lâche ôc éfeminée.

Manière douce & éfeminée. Manière trop mole & trop délicate qui fent plus la femme que l’homme & qui n’a rien de fort. [Sardanapale étoit plonge dans la moleffe. Abiancourt.V ous qui chzffîez de votre cour toutes les molefles d’amour , d’où vous font venus ces atrais. ZJoit.Poëf. Ta parois à trop àemoktfc. G on.Epi. 1 .1 .] Molester , v. a . Mot un peu vieux qui fignific tourmenter, chagriner. [ Moleiler uneperfonne.] Molet, molette, adj Qin rs’tftpas dur,quieft doux, [ Lit molet Cela tft doux & molet.] Molet , molette. Ce mot fe dit àufain, & fignific qui cft tendre, frais. [Pnin molet.] Molet, f.m . Sorte de petite frange dont on embéliî des rideaux 6c autres chofes. Molets,fm.Terme d’Orfèvre. Pincettes pour manier 1 la befogne. Molette , ou moletef.m. Terme d’Epronnier. Vêtit fer ’ d’épron en forme d’étoile avec quoi on pique le cheval. [ La molette de fon épron eft pleine de fang.] Molette, Epi. [ Le cheval doit avoir uh épi,oumokt= te au front. XJ.oit. Epit. ] Molette. Tumeur tendre, molecV grofle comme une noifette, fans douleur fitiiée entre le nerf & l’os au côte du boulet four le cuir. [Oter unemolet-J 3 . »e.Lc /N