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  • Bouillonner , v. a. _ Crifpare. ] Terme tîe Marchand Rubankr. Ce mot eft figuré. C’cft mettre du ruban boiiillonné , ou un agrément de ruban qu’on apelle boiiiUon , autour de certains tabliers de femme. ( Il y a des tabliers qu’on lace , quelques - uns qu’on borde , & d’autres qu’on boiiilIonne , & qu’on apelle à caule de cela : Tublurs boudlonnex. )

BouiLLOR,y^ m. Terme de Monoïagc. Ce A «n grand vaifTeau de cuivre , dans lequel on fait boiiillir les flaons , pour leur donner le blanchiment.

BouJON,/ m. Terme de Manufaclure de laine , en ufage à Rouen , & en d’autres lieuv. C’eft la même chofe que Jurande. On s’en fert pour diftinguer les Jurez Drapiers - Drapans , d’avec ceux des Drapiers-Teinturiers. BouJONNEURS. Maîtres & Gardes, ou Jurés du corps de la Draperie & Sergeterie de Beauvais.

Bouts, Buis,/ ;n. [ Buxus. ] Le fécond de ces mots eft le plus ufité. Petit arbre toujours verd , qui vient en forme de buiffon toufu , & qui fe tond lorfqu’il eft : un peu grand. Boiiis. Petit inltrument de boiiis dont le Cordonnier fe fert pour liffor les talons. ( * Donner le bouts. Adoucir quelque chofe. ) Menton de boiiis eft un menton qui eft large & qui avance en dehors.

Boulanger,/ OT. [ Pijlor. ] C’eft un artifan qui fait & vend du pain. ( Un Boulanger de petit pain. Un Boulanger de gros pain. ) Le patron des Boulangers eft Saint Honoré , & ils en célèbrent tous les ans la Fête. Les Jurez Boulangers vont en vifite chez les perfonnes de leur profeffion , & même chez les Meuniers , pour voir s’ils ne font point de fraude dans la mouture , & chez les Cabaretiers , pour connoître s’ils vendent le pain au degré de l’Ordonnance. Quiconque a quelque mal dangereux , & qui fe pourroit communiquer , ne fera pas reçu Boulanger. Le maître garçon fe nomme Ceindre , & les autres , compagnons ou garçons Boulangers. On apelle quelquefois le Boulanger & fes garçons , Murons , mais c’eft une injure. Les principaux outils du Boulanger, ce font le table , le péleron , i’écouvillon , &c. Boulanger , y. /z. [ Farinam fubigere. ] On prononce boulangé. Ce verbe eft d’ordinaire neutre , & ne fe dit qu’en parlant familièrement ; c’eft - à - dire , faire du pain. ( C’eft un des Mitrons de la Ville qui boulange le mieux. Faire boulanger. )

Boulangére, s. f. [Pistoria fæmina.] Sœur converse qui fait le pain d’un Couvent de Religieuses. (La Sœur boulangére.)

Boulangerie,// [ Pijîrina. ] Lieu dans im Couvent , ou dans quelque grande Maifon , auquel on fait le pain. Tout ce qui regarde le aiétier de Boulanger. ( Aler à la boulangerie. Ouvrir ou fermer la boulangerie. ) C’étoit autrefois le lieu où l’on piloit le blé avant l’invention des moulins , & où l’on envoioit les efclaves travailler pour les punir. Boulangerie , / / C’eft dans un Arfenal de Marine , le lieu où l’on fait le bifcuit. ( Une petite ou grande boulangerie. ) •{ Boulangerie ,/[_ Pijîura , pifloria. ] L’art de faire le pairv. ( Ce garçon entend bien la boulangerie. )

Boule,// [ Globus. ] Globe , corps fphérique tourné en rond , qui a un point au B O U. 3 3 5

milieu duquel toutes les lignes tirée» à la furface font égales.

Boule. Bois tourné en rond , dont on fe fert pour joiicr aux quilles ou à la boule. ( Joiicr à la boule. Joiier à la longue où à la courte boule. )

Le fort de la boule. C’eft l’endroit de la bould où le bois eft le plus pefant. On peint la Fortune fur une boule , pour marquer ion inconftancS & (on peu de fermeté.

Boule. Terme de Tourneur. Bois tourné ert forme ronde , & qui fert à porter quelque ouvrage de Tourneur & de Menuifier. Ainfi on dit , boule de guéridon , de cabinet, d’armoire , de table , &c.

Boule. Terme de Carrier. C’eft un rouleau fur lequel on conduit les marbres , les pierres ^ les poutres , & autres matériaux pefans. On dit mettre la pierre fur les boules , pour dire , la charger fur les rouleaux , pour la pouffer au trou par où on doit la rirer de la carrière. Boule , ou Sphère. Inftrument de Miroitier-Lunetier. C’eft un morceau de cuivre, de fer, ou de métal compofé, coupé en demie-fphére , monté avec du maftic fur un manche de bois , avec lequel ces ouvriers font les verres concaves qui fervent aux lunettes à longue vue , aux lorgnettes , aux microfcopes & autres inftrumens* Boule. Terme de Fourbijfeur. C’eft un inftrument nommé auffi ChajJ’e-pommcau , parce qu’il fert à placer le pommeau d’épée fur la foie de la lame.

Bnule , ou Enclume ronde. Terme de Chaudronier. C’eft l’inftrument fur lequel on fait la quarre des chaudrons , poêlons , marmites , & autres ouvrages de chaudronnerie , qui ont des enfonçurcs.

  • Tenir pic à boule. C’cft ne quiter pas fon travail. Un ancien poëte François du quinzième, fièclc , dit dans le même fens : Détenir pié à bde,. * A houlevuè , adv . k’Sxxk.vCie.X.]6i.r ?L boulevuë» Ménage , ohf.furla Langue Franc, c. jS-p. l-4-g’- * AbouUvué. Inconfidèrément. (Faire quelque chofe à boulevuë. Ménage, obf. c. j8- p- 148. J Bouleau,/ m. [ Betulla. ] Arbrift^eau à plufieurs branches , d’où fortent plufieurs verges qui pendent contre terre , & qui font aifées à plier.

Bouler, v. n. [ Intumefcere. ] Il fe dit de certains pigeons qui ont une groffe gorge , &C fignine enjlcr la gorge. ( Les jeunes pigeons qui viennent de groffes gorges , commencent â bouler à trois mois ou environ. (Voilà un beau pigeon , voiez comme il boule. ) Boulet, / m. _Glolulusferreus.’ Boule qui eft d’ordinaire de fer , & dont on charge l’artillerie. ( Calibrer un boulet. ) Boulet rouge , Boulet enflammé. Fervens globulus.’ Ce font des boulets ordinaires de canon, qu’on fait rougir & enflammer dans une forge qui eft auprès de la baterie. On s’en fert pour embrafcr les toits , & tout ce qu’ils rencontrent de combuftible dans les places où l’on les jette. Boulet à deux têtes. [ Ginbuli bicipites. ] Qa on apelle aufîi Ange. Ce font deux moitiez de boules jointes par une barre de fer , ou par une chaîne , comme la baie ramée d’un moiifquet. On s’en fert fur met pour couper les cables & les cordages , &c.

Boulet, / m. Terme de Maréchah II fe dif en parlant du pié du cheval. C’eft une jointi’re au-defl"us du pâtiwon. (Le boulet eft fujet à