Qu’on fasse d’un faquin un Conseiller du Roi, Il ſe reſſent toujours de son premier emploi. Deſpr.
Casaubon dérive le terme, faquin, du Grec qti,U’o< : mais Ménage croit (.c fuquin vient de Yh’àïien facchino, ou de falci s, selon Covarruvias ; & cette étlmologie soit- il) me paroît assez naturelle. Les Italiens apellent est esct fdcchino, un crocheteur. surchino (difent les Académiciens délia Crsista) qiugli che porta peu adojU’o per prccio. Voyez les remarques sur la fatire Menippée, page 160. Don Jacques Martin dans son Explication des termes difficiles de l’Ancien Testament, dit que les Grecs nommoientlz^w/ ; j5 ceux qui ne vivoient que de lentilles, faisant ailusion au motliz^i ; ((ra>tii) ou phake, qui est le nom même qu’ils donnoient à ce légume. Videntur Grceci, dit Casaubon sur Athénée, (fetnivHS appellasse à cibi hujus vilitate, hominés abjeclos & nihili ; hoc est ces qui hodicque Italis & Gallis faquini nominantur.
Faquin. [ Pugil durateus. ] figure de bois est forme d’homme, plantée sur un pivot, rousse laquelle un cavalier va à toute bride rompre une lance. On apelle cette figure faquin, parce qu’on se servoit autrefois de quelque gros faquin armé de toutes pièces, contre lequel on couroit. (Courre le faquin. Menestrier, traité des Tournois. On dit aussi rompre contre le faquin, rompre au faquin, brider le faquin.
† Faquine, s. f. [Vilis fæmina.] Femme de néant, femme qui n’a ni cœur ni honneur. (C’est une franche faquine.)
Faraillon, l. m. [ Pharus, spectila. ] Fare, ou Tour élevée sur le bord de la mer, dans laquelle on alume du feu ou un fanal pendant la nuit, pour avertir les Pilotes que la cote est dangereuse, afin qu’ils l’évitent. Mrs de l’Académie disent que famillon est un petit banc de fable que quelque passage ou fil de l’eau tient séparé d’un grand banc.
Faraison. Terme de Verrerie. Première figure qu’on donne par le moïen du foufle à la lîiatiére qu’on tire au bout de la canne.
Farce, s. f. [ Fànum, fdrcbnen. ] Mélange de diverses fortes de viandes hachées & assaisonnées, pour sarclr quelque chose, comme cochons de lait, dindons, dlfons, &c. La flirce est aussi un mélange de bonnes herbes hachées & assaisonnées de sel, de poivre, & de jaunes d’œufs. 11, a de plusieurs fortes de farces, il y en a de chair & de poisson ; & les Pâtissiers font des farces au fromage pour mettre sur de certaines pièces de pâtiflerie. Ils font aussi des farces de crème pour faire des tartres & autres pièces. Farce bonne, excellente, &c.)
Farce. [ Ludus mimicus, fabula, ] Terme de Poisse. C’est une sorte de Poëme dramatique, contenant une action plaisante, dont le but est de faire rire & d’instruire agréablement. La farce doit être vive, railleuse, & écrite d’un stile aisé & facile. Elle se compose en vers ou en prose. Elle doit être égaïèe & remplie d’incidens ingénieux & plaisans. (Patelin & la Reine Marguerite de Navarre ont fait des farces Françoises. 3o ; ser une farce.)
† * Farce. [ Ludicrwn. ] Ce mot, au figuré, est burleique, & il signifie chose ou action qui arrive entre quelques personnes, & qui fait rire aux dépens de ceux qui font cette chose, paj-cc qu’elle est plaisamment ridicule. (C’est une farce que cela.)
Farcer, V. >i. Plaisanter, bouffonner. (Il ne fait que farcer ; il n’est bon que pour farcer ; il n’est propre qu’à farcer.)
Farceur, s. m. [ Mimus, kistrio. ] Terme de Mépris, pour dire, celui qui joue des farces, Comédien. Baladin. (C’est un farceur, & vous n’en avez point de honte. Thiers, traité des Jeux, clu-j.)
Farcin, l. lw. _Scabies, elephantia, sarclmen. Tumeur avec ulcère, laquelle a son principe dans la corruption du sang,& qui ocupe plusieurs parties du corps du cheval. Farcin volant, c’est un sarcln qui se répand par tout le corps du cheval, sarcln intérieur, sarcln invétéré, sarclrt cordé, sarcln de poule, panser les boutons dô sarcln avec le feu, guérir le sarcln. Voyez Soleifel, parfait Maréchal., ch.’C)8.
Farcineux, Farcineuse. adj. [ Sca-^ liojus, clephantiacus. ] Qui a le sarcln. (Cheval sarclneux, cavale sarclneuse. Soleifel, parfaite Maréchal.)
Farcir, v. a. [ Farcire, indere sarclmen.J Remplir de farce. Farcir un cochon, sarclr une ; carpe.)
* Farcir. [ Opplere. ] Remplir. (Farcir fort estomac de viande.)
* Farcir. [ Refarcire. ] H signifie, au figuré ^ remplir & mêler. Farcir un livre de Grec & de Latin ; sarclr un discours d’injures ; ce livre ; est tout sarcl d’impiètez.)
Farci, Farcie, adj. [ Fartus, refertus ; opplctus. ] Cochon sarcl, poule sarcle.)
Fard, l, m. [ Ficus, pigmentum, cerufa. Tout ce que les dames mettent sur leur visage, dans la vue d’embélir leur teint, & de relever uti peu leur beauté. Le fard m’a fait un bon osice, puisqu’il m’a empêché de me marier. Gornb. ép.)
Fard, signifie figurément, artifice, diflimu-3 lationé
(Soïez simple avec art ; Sublime sans orgueil, agréable sans fard. Despr.)
☞ Fardage. Ce sont des fagots que l’on met au fond de cale, quand on charge en gravier.
Fardeau, s . m. [ Sarcina, onus, pondus. } Charge qu’on porte. (Un péfant, un lourd fardeau.)
* Fardeau. Chose fort incommode, chose qui fâche & qui chagrine, chose trop dissoile à faire, à gouverner, ou à foCitenir. (Me voilà délivré d’un grand fardeau. Mol. mal. imag. ^Le fardeau étoit trop péfant pour une seule tête » Vaug. Quint, l, 10.
Mais je fal peu louer, & ma Muse tremblante Fuit d’un si grand fardeau la charge trop pesante Despr.)
Pèrion dérive fardeau du Grec (popTlor.
Farder, v. a. [ Fucare, ilimère fuco. 3 Embélir avec du fard. (Elle farde sa maîtreflis. Elle se farde tous les matins. Les femmes qui se fardent, font fujétes à devenir ridées avant le tems. (On dit en proverbe, sur pommelé & femme fardée, ne font pas de longue durée.
☞ Le fard, aux yeux des personnes qui ne trouvent rien de si beau que le naturel, n’est Y