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I. JA
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JAB. JAC.

I. s. m. C’est la neuvième lettre de l’Alphabet François.

☞ aire un petit i. Faire un grandy. On trouve en François deux fortes dV,• un, qu’on nomme voielle, & un autre qui est un l consonne, qu’on apelle un y à queuii, parce qu’en éfet il en a une. C’est se rencontre dans ces filabes, ja, je, n, jo, ju, il se prononce comme un ^se prononce devant les voïelles e & l, & même il se met quelquefois à la place du ^^, commeyVr^d, o gtrb :, jénijj’e, o génisse, jésar, ou gésar, &c.) Quand la lettre ; voïelle se trouve entre deux autres voïelles. Se qu’elle se prononce presque comme si elle étoit double, on met deux points sur cet ï, comme dans ces mots, païer, aïe-i, croïe : ; _, voions, & autres ; mais quand cet l voïelle ne se prononce pas double, on n’y met qu’un point, encore qu’il soit entre deux voïelles : par exemple, dans toutes les troisièmes personnes du pluriel du tems imparfait des verbes, ils avaient, ils étaient, elles almoient, elles voudraient, & & dans divers mots, comme voie, monnaie, pluie, &c. Quand la voïelle l’est devant les consonnes, sans être précédée d’aucune autre voïelle dans la même filabe, elle ne reçoit aucun changement dans sa prononotation, à moins que la consonne ne soit m’ou n, comme imprimer, imprudent, printems, suffinci, causer, brin, lin, fin, &CC. où si se prononce presque comme un e ; il faut pourtant excepter tous les mots où la filabe un, est suivie d’une autre m, comme immersion, ou d’une n avec une voïelle, comme inaction, inepte, inouï, inusité, où si retient le son qui lui est propre.

Pour ce qui regarde 1’l consonne, cette lettre a cela de particulier, que jamais elle ne se redouble dans les mots, & qu’elle ne soufre aucune consonne ni devant ni après elle dans une même filabe. Voïez Gramm Fr. de Defmarets. Dans le Dialogue des Lettres de l’Alphabeth, d’Ablancoutt fait dire à si, qu’on doit chasser l’y qui est étranger dans la langue Françoise, & dont il peut faire lui-même toutes les fondions. J A.

f, A. [ Jam. ] Ce mot est une forte d’adverbe qui est fort vieux, & qui tout au plus ne peut entrer que dans le bas burlesque. H signifie point, déjà. (Il est jà deux heures.

Quand Ribaud feroit pendu,

Ce nel’étoit ; <i grand dommage.

Voit, poëf.)

l

On dît proverbialement, & d’un stile bas : Il est des enfans de Noé, de la race de la fjjt. Pour marquer un homme qui a mangé tout son bien ; faisant une mauvaise allusion à Japhet fils de Noé.

J A A, A. s. m. Arbrisseau qui croît dans les lieux marécageux du Roïaume de Quoja, Païs des Nègres. Les Holandois l’apellent Mangelaar. J A B.

Jabajahites. Nom d’une Seûe parmi les Mahométans. Voïez Ricaut.

Tome I la

I.

J A B L E, l. l ? :. [ Crena. ] Terme de Tonnelier. Rénure, ou entaillure qu’on fait dans les douves, à quelques doigts du bout d’un tonneau ou autre vaisseau pour y mettre & arrêter les pièces du fond.

☞ aire le jable des douves.) JaBLER, V. a. _Incifuras facere.

☞ erme de Tonnelier. Faire le jable des douves.

☞ abler les douves d’un muid.)

J A B L G I R E, l’. l [ Fabri denniss instrumentum. ] Outil dont le Tonnelier se sert pour jable ; r.

sabot,l./ ? ;. [ Ingluvies. ] C’est une sorte de peau en forme de bourse, ou de fort petit fachet qui est sous la gorge de quelque oiseau que ce soit, & où d’abord se reçoit la mani^eaille pour être ensuite portée dans le sac du géfier où elle se digère tout-à fait. On apelle aussi ce sabot, poche. [ Fundula. ] Mais le mot de sabot est le mot d’usage, sur tout lorsque l’oiseau est en vie. Ainsi l’on dit. (Ce pigeon a bien mangé, il a le sabot fort ; ^lein. Cette poule n’a point de sabot.) Voïez Poche.

Remplir, on sabot. C’est bien manger. (Il remplit son sabot quand il est à une bonne table.) . sabot. Dentelle atachée sur la fente de la chemise. On dit un sabot de belle dentelle. J A B o T A P I T A, y. ; ; z. Arbre du Brésil, dont le fruit est d’usage dans la Médecine, & fournit une forte d’huile qu’on mange avec les salades.

saboter, v.a. [ Mufare. ] Murmurer, marmoter. Que sabotez-vous là. Plus ordinairement, il signifie caqueter, babiller, sans être entendu de tout le monde.

saboticaba, Arbre qui croît au Brésil, & qui porte une grande abondance de fruits. J A C.

Jac Voïez lacht.

J A c A, l. m. Arbre qui croît le long des eaux dans quelques Isles des Indes Occidentales. Il y a encore le Jacapucàia, qui est un autre arbre, dont l’droite est plus dure, & dont le fruit meurit pendant l’hiver.

J A c’i E, l./. [ Jacea. ] Fleur rouge ou blanche, qui est en manière de petite rose & qui fleurit en Mai. Il y a une sorte de jacée blanche double qui fleurit en Juillet.

f-jACENT, Jacente. adj. Il Vient du Latinyrtcê« ; ; c’est un terme de Palais.^ qui se dit des successions abandonnées, quand personne ne se peut porter pour hériter d’une personrie décédée.

☞ n établit un curateur à une hosrie jacente.)

Jachal, l. m. Animal gros comme un chien, dont on voit de grandes troupes en Perse. Ils percent les murailles des massons pour y entrer, & ouvrent les fepulcres pour en tirer les corps morts, qu’ils dévorent comme des vautours. Herbert, Volages.

Jachère,l : l. [ Ver^-acla. ] Terme de saboureur. Terre labourable qu’on laissTe reposer un an, pour y semer du blé l’année suivante. Jacherer, y. a. Terram prszfcindert.