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MA. MAC.

M S. F. La douzième Lettre de l’Àlphabet V A François, Prononcez emme. (Une petite m. Une grande AI. Faire bien une m.) La lettre m’se prononce comme une n, lorfcu’elle sû inmédiatement suivie d’une autre m, d’un 3, ou d’un /7. Exemples,EmiraJf ; r, Emmener, Tromper., qu’on prononce anhraQi, aussi : né, tronpi ; cependant cette régie soufre exception en quelques mots, puisqu’on dit Immédiatement, Immodéré, commode, commande, & d’autres OÙ Vm retient sa prononotation.

La lettre m’se prononce comme une n à la fin des mots, comme renom, parfum, faim, qu’on prononce de même que s’ils étoient écrits renon, parfiin, sain. Il n’y a qu’un seul mot françois où l’lK le prononce dans toute sa force, c’est l’interjection hem, dont on se sert pour apeller quelcun.

La lettre m’prend aussi le son de l’la, lorsqu’elle se rencontre inmédiatement dans quelques mots devant i’/2. Exemples, condamner, Jhlemnel, &c. qu’on prononce, condanné, solennel.^ &c. Cette régie toutefois n’est pas générale, puisqu’on prononce l’w dans la demnité, hymne., amniflie. Sec. Voïez la Gramm, Franc, de Régnier Dcfmarais. M. Quand elle est Lettre numérale, signifie mille chez les Anciens, & quand on y ajoûte un titre dessus, e’ie fait mille fois mille, comme M. M. Caput est nameri quem sermus mille tencre. M A. M A C.

M A. [ Alea. ] Pronom personnel féminin. (Ma mère. Ma tête. Ma main.) Quand ce pronom ma se rencontre devant des mots qui commencent par une voïelle, on dit n ? on. Exemples, mon ame, mon épée, & non pas, ma ame, ma épée. M A c AD o î)S I N, l ; m. Nom d’une drogue qui vient de l’Amérique. Voïez d’kchoackan. M A c A F, l m. Terme d’Imprimeur. C’est un trait qui joint deux mots ensemble ; par exemple : qu’a.- ! - ! ! fait ?

M A.c AR EQU EAU, l. m.. Sorte d’arbre des Indes Orientales. On se sert de ses feuilles en guife de papier dans quelques contrées des Indes. Elles ont plus d’une toise de long sur un pied de large. Les habitans des Maldives en font des livres, qui ne cèdent point aux nôtres pour la durée.

Macaron, l. m. [ Massida ex intritls amygdalis cum ovoruin albuminibris & faccharo. ] Mot qu’on fait venir de l’Italien macaroni, comme qui diroit mets heureux, en le faisant venir du Grec. Les macarons font une sorte de pâtisserie faite d’amandes douces, de sucre & de blancs d’œufs.

☞ aire de bons macarons.) Macaron. Terme de Tabtetier- Peignier. On apelle peigne à macaron, une sorte de petit peigne, dont les deux extrémité z font arrondies ; ce qui représente assez bien cette forte de pâtisserie, qu’on nomme macaron. On leur donne cette forme, afin que les greffes dents ne puissent blesser. Macaroni, l. m. Mot Italien qu’on commence à faire François. Petits morceaux de pâte déliez & coupez par tranches, que l’on fait cuire & boliillir dans de l’eau, du sel, du beurre, M

du lait, & un peu de bon fromage Parmefan râpé dans le plat où on les a mis, étant tirez. (P’ufieurs trouvent les macaroni fort bons, & d’autres n’en sauroient goûter. Les Limonadiers de Paris vendent des macaroni.

MacarONIQUE. adj. [ Macaronicus. ] Il se d : t d’une espéce de Poësie Latine burlesque mêlée de mots écorchez d’une langue maternelle, ausquels on donne une terminaison Latine, Par exemple, Hie solet antiquo bribas portare bifacco. C’est Merlin Cocase, Bénédistin de Mantouë, dont le vrai nom étoit Théophile Folengi, qui a mis les vers Macaroniques en crédit, Théodore de Béze, & plusieurs autres, ont écrit dans le même genre.

Macédoniens. [ Macedoniani. ] Anciens hérétiques qui nioient la divinité du S, Esprit, & qui se : sent condamnez dans le premier Concile général de Constantinople en l’an 381, Macérer, v. a. [ Atureté. ] Terme de Chimie. Il signifie concaffer des plantes & les écraser, afin que le suc en forte plus facilement.. Macérer, v, <z. [ Macerare. ] Faire des macérations, (Macérer son corps.)

Macérer, v. « 7. [ ALacerare. ] Faire tremper une chose dans quelque liqueur, pour l’amolir & la rendre souple. (Des œufs macérez dans le vinaigre s’amotissent de manière qu’on les fait passer aisément par des anneaux, Danet.) Macération, l, l Terme de Chimie, Opération de Pharmacie, par laquelle on met tremper à froid quelque médicament dans une liqueur convenable, dans de l’huile, de la graisse, &c. pour l’atendrir, le ramolir, l’ouvrir, en détacher ou exalter les principes, & ea extraire les vertus.

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Ahcération. s. f. [ Corporis vexatio. ] Elle consiste à afliger son corps déjeunes, de disciplines, & de diverses peines pour l’amour de Dieu. Mortification, (Saintes macérations. Patru, plaid. 15. La macération de la chair.) Machacoire, ouMaque. Instrument

à rompre & broïer le chanvre, pour en séparer la filasse de la chenevote.

M A c A o n, y. OT. Fils d’Esculape, & fameux Médecin. On dit quelquefois XArt Aiuchaustique, pour signifier la Médecine.

Mâche,l,/ [ Valerianella. ] Sorte de plante. Elle est vulnéraire. Cette plante porte divers noms suivant les pais : on la nomme blanchette, poule-grasse, doucette, & salade de Chanoine. C’est une petite plante dont toute l’étendue ne passe pas la largeur de la main. Machecoulis,l OT. [ Pergiila canalitia, } Espéce de fortification ancienne, qui étoit un Parapet en aîle.

Mâchefer,// [ Ferrl scoria. ] Sorte de crasse dure que fait l’acier ou le fer, lorsqu’on les forge. Écume de fer qui fort du fer ou de l’acier, lorsqu’on le forge, & qui sert aux Taillandiers pour édaircir leur besogne.

Machelier, Macheliére, adj.

[ Molaris. ] Ce mot se dit de certaines dens, & veut dire, qui sert à mâcher. (Une dent macheliére. Fait. l. 6c).) On apelle aussi muscles mdchiliers, ceux qui font mouvoir la mâchoire