O, l. m. Une des létres de l’Alphabet, & la quatrième tiss voïelles. (Un petit o, un grand O. Il ne s’est pas aperçu que toutes les voïelles n’étoient pas dans le nom de Neufgermairi, & qu’il y nianquoit un O. Cost.) O. Sorte d’interjection qui sert à exprimer quelque n »ouvement de l’ame.
☞ ! voilà qui est prudenment ordonné.
O. Il Te joint quelquefois au mode optatif des verbes.
☞ ! que plût-à-Dieu. O ! que n’ai-je fait une telle chose.)
Il y a des mots où la prononotation de l’O varie, comme dans le François, croître, croire. Les uns voulant qu’on fasse entendre Vo & si, & d’autres prétendant qu’il faut prononcer ces mots comme s’il y avcit un e ouvert. (Dismants, Gr.fr.)
O.. s. m. Terme d’Église. Une des neuf Antiennes qu’on dit neuf jours avant la veille de Noël. (L’o est chanté. Sonner Va. Dire Vo. Aler à l’o. Les O, selon l’usage de Paris & de Rome, ont été traduits en François. On apelle ces Antiennes O, parce qu’elles commencent par l’exclamation O,
O. s. m. Terme S Asignifii qui. C’est un zéro. Voi’ez Zcro.
•j-. C’est un O en chifre. Cela se dit d’une personne dont on ne fait point de cas, & dont on ne considére point le fufrage.
O B E.
O B É A N c I E R. s. m. [Prsposîtus.’] Première dignité du Chapitre de S. Just à Lyon, c’est la même chose que Doïen ou Prévôt dans les autres Chapitres.
Ce mot est dérivé de obedicntia, qui a signifié un Hospice de Religieux, une Maison dépendante d’un Monaftére considerable. Nous lisons dans la septiéme létre du quatrième livre des Épîtres de Geoffroi de Vendôme, que cet Abé alant à Sens, fut surpris en chemin par une pluie mêlée de grêle, qui l’obligea de se retirer dans l’Hospice, ou Obédience de l’Abaïe de Saint Florentin ; & il y a aparence que de Obedicntia on a fait Obéance & Obéancier. Voire comme l’Auteur s’explique : Cum niiper Santonicum ircmus, inetucnda repenti tonitrui & corrufcationis tempeflas exoritur, quâ vehemcnter retrait, & reverberationihus grandents & pluvicz inondationibus non mediocristr fatigati, ad Obedientiam veflram de l’eau, quam obviant habuimus, hospitandi gratid diversere dignum duximus.
Obédience. s. f. Prononcez Obidiance.
Terme de Religieux & de Religieuse. Vœu solemnel qu’on fait d’observer les trois vœux de la vie religieuse. (La vie religieuse consiste en trois parties essentielles, pauvreté, obédience, chasteté. Petru, plaidou i6. Faire vœu d’obédience. Le Maît.)
Obédience. _Licentia.’Terme de dpucins, de Recolets & de oU’^lqu’autres Religieux. Permission des principaux de l’Ordre, laquelle se donne par écrit à un Religieux pour voïager, ou pour aler N.
s’établir Gardien en quelque Couvent qui lui est marqué. L’obédience qu’en donne aux Pères est Latine, & aux Frères, Françoise.
☞ btenir une obédience. Montrer son obédience.) Obédience, Ce mot se dit parmi de certaines Religieuses, & signifié ce qui est enloint de faire tous les jours, (S’en aler à son obédience.) Voïez obéissance.
Obédience. Subjectio.’Sujétion. (Demeurer fous l’obédience & à la garde des réguliers. Patru, plaidoïé.)
Ambassadeur d’Obédience. Il se dit des Ambassadeurs que le Roi d’Espagne envoie au Pape, au sujet du Roïaume de Naples, qui relève du Saint Siège.
Pais d’Obédience. [ Obedientiœ reg’iones. ] C’est en France un Pais, ou une Province, qui n’est pas comprise dans le Concordat. La Bretagne & la Lorraine font des Païs d’obédience. En Païs d’obédience, le Pape a huit mois de l’année, dans lesquels il confère les Bénéfices vacans de plein droit. L’origine de ce droit n’est point bien éclaircie, ni même la question qui se présente souvent, si le Pape nomme comme Pape, ou comme Ordinaire ; ce qui est susceptible de beaucoup de dissoultez ; car si c’est comme Pape, l’Évêque n’est que le Vicaire du Pape, si c’est comme Ordinaire, 11, a donc deux Evêques dans la même Province. Voïez les Arrêts de Frain^ & le Commentaire du fleur Kevin.
☞ bédienciel,
Obédiencielle. adj. [ Obedientialis. ] Terme de Téologie. Qui obéit par un ordre exprès de Dieu. (Puissance obédiencielle.)
ObÉDIENCIER,l m. [ Obedientiarius, ] Religieux qui va déservir un Bénéfice dont il n’est pas titulaire.
Obéir, v, n. Obedire.’fobei, tu obéis, // obéit, nous obéiffons. fai obéi. T obéi s. Ce mot se dit des personnes, des animaux & des choses, & il signifie, faire ce qu’on ordonne. Se soumettre.
☞ béir aveuglément à son Prince. Abl & faire des loix ausquelles on obéit exactement. Pafe. Pens Celui qui commande aux Anges, obéit à la voix d’un homme. Godeau. Obéir à la justice. Obéir aux ordonnances canoniques & morales des Saints Pères. Arnaud, Fréquente communion. Cheval qui obéit à la main. Cheval qui obéit au talon. Ces dernières façons de parler font des termes de Manège,
La gloire d’oUlr est tout ce qu’on nous laine. Rac.’i
. Obéir. Céder,
☞ béir à la nécessité.). Obéir. [Flecîerefe.l Plier sans rompre. (Lame d’épée, qui obéit tant qu’on veut. Alumelle de couteau qui obéit. Ofier qui obéit. La cire obéit, & prend la figure qu’on lui veut imprimer.) Obéi, Ô b é ; e, adl. Personne à qui on obéit. (Le Roi est obéi dans tout son Roïaume. Elle est exactement obéie dans sa maison.) Obéissant, Obéissante, adl.
[ Obediens, obtemperans. ] Qui fait ce qu’on lui commande. (Les Soldats & les Chartreux font
