Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1759, P2, E-O.djvu/756

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
748
OFR. OFU. OGI. OGR. OIG.
OFI. OFR.

(Celui qui doit oficier est obligé, suivant la Loi, d’être pur & chaste. Arn. Joseph, l. 3. c. 8. Quand l’Évêque oficie pontificalement, il doit être assisté de quinze Éclésiastiques. Marinel, Cérémonial des Évêques.)

* Oficier, v. n. [Lautè, opiparèque potare & edere.] Bien manger. Faire bien son devoir quand on est à table. (C’est un homme qui oficie encore bien pour son âge.)

Oficiére, (Officiére) s. f [Proposita.] Terme de Religieuse. C’est en général la Religieuse qui a un Ofice, une Charge, ou un emploi dans le Couvent. (Les Oficiéres se tiendront un peu de tems dans l’Assemblée, afin que les Sœurs aient le tems de leur parler. Port-Roïal, Constitutions, page 51.)

Oficieusement, (Officieusement) adv. [Officiosè, comiter.] Obligeanment. (Il en a usé le plus oficieusement du monde. * Je lui proposai oficieusement de se pendre à quelque haut arbre. Saint Evremont, Œuvres mêlées. Ceci est dit en raillant.)

Oficieux, Oficieuse, (Officieux) adj. [Officiosus, comis.] Honnête. Obligeant. Qui rend volontiers un bon ofice. (Qu’il soit doux, oficieux, complaisant, sincére, on le veut : j’y souscris. Despr. Sat. 9). C’est une femme fort oficieuse.)

Mensonge oficieux. C’est celui qu’on fait simplement pour faire plaisir à quelcun. La Morale Chrétienne condanne les mensonges oficieux.)

OFR.

Ofrande, (Offrande) s. f. [Oblatio, donarium, oblatum, offenorium.] Terme d’Église. Elle consiste à donner & à ofrir quelque chose au Prêtre qui oficie solemnellement, & qui en même tems fait baiser en signe de paix une patène à la personne qui se présente. (Les ofrandes qu’on fera au nom de ceux qui mourront en état de pénitence, seront reçuës. Arnaud, Fréquente Communion. Leurs ofrandes font abominables. Arnaud, Fréquente Communion. Aler à l’ofrande. Revenir de l’ofrande. Les Rois de France ont coutume de donner des ofrandes au Curé dans la Paroisse duquel ils couchent. Le Maît. pl. 9.)

☞ L’Auteur de l’Œdipe moderne, act. 1. sc. 3. dit :

Peuples qui dans ce temple, aportant vos douleurs, Présentez à nos Dieux des Ofrandes de pleurs.

La figure est un peu forte.

Ofrant, (Offrant}}) Participe. [Offerens.] Qui veut dire, qui ofre.

Au plus ofrant. Termes de Huissier-Crieur, qui se disent quand on vend des meubles & qui signifient à qui en ofrira le plus. (Vendre au plus ofrant & dernier enchérisseur. [Ultimo licitanti tradere.]

De mes Sonnets flateurs lasser tout l’Univers, Et vendre au plus ofrant mon encens & mes vers. Despr.)

Ofre, (Offre}}) s. f. [Oblatio, munus, conditio.] M. Fontaine, dans son Histoire de la Bible, donnée sous le nom de Royaumont, a fait le mot â’ofire, mascuUn, mais c’est une faute. Ce mot est féminin ; c’est tout ce que présente & tout ce qu’ofre une personne. (Une telle ofre. Une grande ofre. Une petite ofre. Une ofre obligeante. Faire une ofre. Scaron. L’espérance qu’elle eut lui fit balancer à refuser les ofres du Roi. Le Comte de Bussi. J’ai de la peine à accepter l’ofre que vous m’avez faite. Ségrais, Zaïde, t. 1. Ses ofres furent également mal reçu¨s.)

Ofrir, (Offrir) v. a. [Offerre, polliceri.] Présenter une chose. J’ofre, tu ofres, il ofre, nous ofrons, &c. J’ofrois. J’ofris. J’ai ofert. J’ofrirai. Que j’ofre. J’ofrirois. J’ofrisse. Ofrant. (Ofrez à Dieu des sacrifices spirituels qui lui soient agréables. Nouv. Test. Si Caïn n’eut ofert à Dieu un sacrifice pour apaiser sa colère, il l’auroit châtié. Arn. Joseph. l. 2. c. 2. Simon le Magicien ofrit de l’argent comme un motif pour se faire donner un bien spirituel. Pasc. l. 12. Je m’ofre à soutenir que. Voit. l. 46. Il sortit de passer l’armée. Ablanc. Ret. l. 3. c. 3. S’ofrir à la mort.

Aristote, Platon, Démocrate, Gassendi, Ofrent à cette Reine un secours impuissant. Relat. de la mon de Desc.)

Ofrir à Dieu ses maux, ses aflictions, ses pertes, &c. C’est les soufrir pour l’amour de Dieu, les lui présenter en satisfaction de nos péchez.

Ofrir à Dieu fies prières. C’est prier, & demander que sa prière soit exaucée.

Ofrir le choix des armes à un ennemi. C’est lui en laisser le choix.

Ofrir son épée à quelcun. C’est lui marquer qu’on est prêt de le servir de son épée pour sa querelle.

Ofrir son service, son crédit, ses amis. C’est ofrir de servir par son crédit, par ses amis.

Ofrir la main à quelcun. C’est la lui présenter pour l’aider à marcher, à décendre, à monter, &c.

Ofrir à la vuë, aux yeux de quelcun. C’est exposer à la vue, mettre sous les yeux.

Ofrir se dit aussi au neutre. Cet objet sotte à mes yeux. On dit dans la même acception : Il sorte une grande dificulté. Il sorte une ocafion favorable. J’accepterai ce qui sortira.

OFU.

Ofusquer, (Offusquer) v, a. [Obscurare, adumbrare.] Empêcher de voir nettement. Embarasser & empêcher la v^ (Cela m’ofusque la vuë.)

* Ofusquer. [Offundere caliginem.] Il se dit au figuré, & signifie, obscurcir, troubler. Cacher les lumières de l’esprit. (Les grandes passions ofusquent l’entendement. Les fumées du vin lui ont ofusqué le cerveau. Ofusquer la gloire de quelcun.)

OGI.

Ogive, s. f. [Arcus decussatus.] Terme d’Architecture. Arceau qui passe en dedans d’une voûte d’un angle à l’autre en forme d’arête.

OGR.

Ogre. s. m. [Ogrus Sylvestris.] Sorte de monstre, d’homme sauvage, mais imaginaire, qui mangeoit les petits enfans, & qu’on feint avoir été du tems des Fées.

OIG.

Oignement, s. m. [Unctio, unctura.] Action par laquelle on oint ou parfume. (Le lavement & l’oignement des piez étoient en usage parmi les Juifs.