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Page:Richelet - Dictionnaire françois, 1759, P3, P-Z.djvu/519

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SA. SAB.
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SAB.

S Une des lettres de l’alphabet, qui se prononce ife, & qui est prise pour un substantif féminin. (Une S. mal faite.

Même en ce moment j’entens S,

Qui tait là-bas de la diabiefle.

Voilure, po’ès.)

S. Cette lettre entre deux voïellesfe prononce comme un Z. Ainsi on prononce oison & raison comme s’ils étoient écrits oixpn & raison. Cette lettre est apellée lettre stflanti, à cause du son qu’on fait en la prononçant, ce qui la rend un peu rude ; c’est pour cela qu’on l’adoucit quelquefois lorsqu’elle se trouve entre deux voielles, en lui donnant la prononotation du Z. Oison, oi-^on.

Sa prononotation varie beaucoup. Toutes les fois que Vs se trouve au commencement d’un mot, comme dans J’age, ou que dans le milieu d’un mot elle est ou précédée d’une consonne, comme dins penser, ou redoublée par elle-même, comme dans presse ; alors elle se prononce toujours avec un fiflement, & elle ne perd ce fiflement que quand elle se trouve entre deux voïelles. Comme dans maison, qu’il faut prononcer comme si l’on écrivoit mal^olz, à l’exception toutefois de ces mots : MonofiUabe, parafai, présupofi, &c. Souvent même elle a la prononotation du Z, quoiqu’elle suive une consone, comme dans transaction, transiger, &c. Dans le milieu des mots étrangers elle se conserve, comme Afdrubal, Efdras, Festus, &c. & dans beaucoup d’autres, comme peste, nfle, geste, incesse, fflin, &c. Ceux où son ne la prononce point, comme Maïflre, Apôtrt, hafter, &c. elle ne sert qu’à rendre la filabe plus longue. Pour ce qui regarde 1’^ finale. s. f. on excepte les noms propres, comme Venus, Momus, Fabius, elle ne se fait sentir que dans le mot de pus, qui est cette boue qui fort d’une plaie. Cependant on la fait entendre dans ces mots, pas à pas, de pis en pis, vis-à-vis, déplus en plus. De même qu’en ces autres phrases, un bras emporté, les lots en sont vendus, &c. Defmarais, Grammaire Françoise.

t Faire des S. On le dit proverbialement d’un homme ivre, qui va chancelant de côté & d’autre. S A.

Sa. [5k<7. ] Pronom posfestîf féminin. (Sa mère. Sa femme. Sa maison.) On dit au masc. Son. Voiez Son.

S A A M o u N A, l : OT, C’est un bel arbre épineux des Indes, dont on tire un suc propre pour les inflammations des yeux, pour fortifier la vue, & pour arrêter les larmes involontaires. _ S A B A ï s M E, y ; m. Culte des Astres, ancienne idolâtrie.

S A B.

Sabat,l m. [ Sabbatum. ] Fête observée par les anciens Juifs avec un grand ref est, au septiéme jour auquel Dieu se reposa après avoir emploie les six jours précédens àcréer le monde. S A B.

(Garder le fabat. Observer le fabat. Violer le labat. Dieu institua le fabat. Quiconque violoit le labat étoit puni de mort.)

Ce txme fabat, signifie repos. Ce fut le septiéme jour de la création du monde que Dieu se reposa, comme aiant parachevé son ouvrage ; & c’est à son imitation que les Hébreux célébrèrent le septiéme jour, qu’ils apellerent Sahut, & s’abstmrent de toute forte d’ouvrage & de travail. Le Seigneur dit à Moise dans le Lévitique, ch.z^ » Vous travaillerez pendant six jours, le septieme » jour s’apellera saint ; vous ne ferez ce jour-là » aucun ouvrage, car c’est le Sabat du Seigneur » qui doit être observé par tout où vous demeun rerez ». A.nfi Sabat & Saint cKoxeux deux mots linommes parmi les Hébreux ; ceux-ci n’auroient oie taire ce jour-là le moindre ouvrage pour en tirer quelque profit, puisqu’il ne leur étoit pas permis de s’ocuper aux choses nécessaires pour la vie, non pas même de ramafl^er la manne ce jour-là ; car il dit au chapitre i6. des Nombres vers. 5. » Qu’ils amassent de la manne le fixiéme » pour la garder chez eux, & qu’ils en recuëillent deux fois autant qu’en un autre jour, » Et dans l’Exode, ch. 3 5. verf 3. >, Vous n’alhi.. » merez point de feu dans vos maisons le jour >, du Sabat ». Et enfin dans le chap. x6 de l’Exode, verf. 13. „ Il fera demain le jour du » Sabat, dont le repos est consacré au Seigneur ; » faites donc aujourd’hui tout ce que vous >> avez à faire, & gardez pour demain malin » ce que vous aurez réservé ». Le Samedi qui est le jour du Sabat, a été pendant long-tems un jour aussi Saint que le Dimanche dans l’Eglise Orientale. Par le f.xiéme Canon du Concile de Laodicée, on lifoit dans l’Eglise le Samedi l’Evangile, & quelques endroits de l’Ecriture Sainte ; sur quoi on peut voir le Cardinal Baronius, sont. 1. ann. 5j. Mais si l’on a cessé de défendre l’ouvrage & le travail les Samedis, on les a distinguez dans l’Eglise Orientale par des marques de joie & de réjoùissance ; car il est certain que dans quelques parties de l’Orient on n’a point jeûné le Samedi, si ce n’est celui de la veille de Pâques & de Pentecôte. Voïez le P. Tlwmafjin, dans son Traité du Jeûne.

. Sabat. [Sabbatum, requies. ] Repos. Le mot de fabat en ce sens est consacré dans les matières de piété. Cependant comme ce moi de fabat en notre langue ne donne pas une idée fort belle on l’acompagne de quelque épitéte favorable’. On se sert souvent en sa place du mot de repos, où l’on fait suivre immédiatement le mot de repos à ceUn de fabat, pour rendre l’idée du mot-de fabat moins choquante. (Esther dans le fabat spirituel ; & se reposer en Dieu. Nouv. Testam. Epître aux Hébreux, chap. ^. l reste encore un fabat & un repos pour le peuple de Dieu. Nouv, Tefiam. Epître aux Hebr. ch. ^.v. q.

Sabat. [ Magorum conventus. ] C’est une assemblée nocturne de sorciers où l’on conte que oréside le Diable, & où il se fait adorer.

☞ enir le fabat. Aler au fabat. Mener au fabat. Voïez de l’Ancre, traité des sorciers. Ce fabat n’est qu’une chimère.)

. Sabat. [ Tumultus. ] Bruit. (Un furieux