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Page:Richepin - La Chanson des gueux, 1881.djvu/198

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gueux de paris


Ils ont des guiboll’s comm’ leur stick,
Trop d’ bidoche autour des boyaux,
Et l’arpion plus mou qu’ du mastic.
Les pavés leur sembl’nt des noyaux.

Moi, d’ marcher ça n’ me fout pas l’ trac.
J’ai l’arpion plus dur que des clous.
Deux ronds d’ brich’ton dans l’estomac,
C’est pas ça qui m’ pès’ sur les g’noux.

Aussi j’ laisse l’ chic et les chars
Aux feignants et aux galupiers,
Et j’ suis le roi des Balochards,
Des Balochards qui va-t-à-pieds.

Où que j’ vas ? çà vous r’garde pas.
J’ vas où que j’ veux, loin d’où que j’ suis.
C’est à côté, tout près d’ là-bas.
Mon pif marche d’vant, et je l’ suis.