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Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/110

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les blasphèmes

Qu’on ne me parle plus de leur gloire superbe !
Je rumine. Je suis un bœuf vautré dans l’herbe.
J’ai ployé le genou.
Dans la tranquillité banale je patauge.
Je suis un porc repu, le groin dans son auge.
J’ai cessé d’être fou.

Puisqu’on n’a de bonheur qu’au prix d’être une brute,
C’est entendu, je suis un lâche et fuis la lutte,
Sous l’ordure abrité.
Je voulais m’échapper de la fange : j’y rentre.
Et je me traînerai, s’il le faut, à plat ventre
Dans l’imbécillité.

*


J’ai fermé la porte au doute,
Bouché mon cœur et mes yeux.
Je suis triste et n’y vois goutte
Tout est pour le mieux.

À mes désirs de poète
J’ai dit d’éternels adieux.