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Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/164

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LES BLASPHÈMES

Alors le vin mauvais des fratricides luttes
Soûla ces milliards de millions de brutes ;
Pour les voir de plus près le soleil se baissa ;
Et la bataille épouvantable commença.


*



Ils sont corps à corps. L’épée
Contre l’épée est frappée
Avec un baiser d’éclair.
Le sang gicle des blessures
Et par d’étroites morsures
La chair a mangé du fer.

Ainsi qu’un oiseau la flèche
Siffle sa chanson, et lèche
Ainsi qu’un chat jusqu’au vif.
La lance entre d’outre en outre
Comme un foret dans une outre
Ou comme un doigt dans du suif »