Page:Richepin - Les Caresses, Charpentier, nouv. éd.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
les caresses

V


Ses cheveux formant sa coiffure lumineuse,
Elle se promenait, la belle matineuse,
Dans le petit jardin planté de grands rosiers.
Vous la trouviez si belle, oiseaux, que vous n’osiez,
Voyant qu’elle rêvait, troubler sa rêverie
Même de votre voix amoureuse et fleurie.
Elle portait, la fée, une baguette en main.
Nonchalante, parmi les herbes du chemin
Traînant les plis brumeux de sa robe légère,
On eût dit, sous le ciel très tendre, une bergère