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les caresses


Et malgré tout, ô mignonne,
Malgré le soleil, l’hiver,
L’orage, le vent, l’automne,
Dans son Avril monotone
Notre amour est encor vert.

Notre amour est la prairie
Où, malgré les fenaisons,
L’herbe n’est jamais flétrie ;
Et la luzerne fleurie
Qu’en chantant nous y faisons

A des pousses toujours fraîches,
Regains jamais épuisés,
Où nous menons hors des crèches
Paître loin des herbes sèches
Le troupeau de nos baisers.