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MES PARADIS
XXXIV
« Ô fatigue de vivre ! Encore une journée
« Qui recommence ! Encore une étape à fournir !
« Cette route jamais ne sera terminée !
« Le passé me prédit quel sera l’avenir.
« L’aube amenant midi, midi le crépuscule,
« Dans l’aube blanche on voit déjà le soir jaunir.
« Marcher, toujours marcher vers un but qui recule,
« Le poursuivre, en sachant qu’on n’y doit pas toucher,
« Quel supplice, à la fois atroce et ridicule ! »
— Mais songe aux pieds des morts, las de ne plus marcher.