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Page:Richepin - Mes paradis, 1894, 2e mille.djvu/159

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DANS LES REMOUS


LXV


Dans la cave un rayon de soleil ! Le serpent
Se sauve, en écrasant le cryptogame obscène
Dont le gland dégonflé s’affale en peau qui pend.

C’est toi ce rayon clair, orgueil, ô flamme saine !
Qu’importe si parfois tu fêles les cerveaux
Sous les coups de soleil que ta lumière assène !

Au moins ils ne sont plus ces ténébreux caveaux
Où de haine et d’envie et d’horreur on frissonne.
Je ne peux vous haïr, vous sur qui je prévaux.

Je sais trop qui je suis pour envier personne.