Des atterrissages risqués,
Toujours ardus, souvent manques
Quand c’est le roc qui sert de quais ;
De courts repos sur le rivage
D’une île inconnue et sauvage ;
Des partances dès l’arrivage ;
Voilà vos paradis certains,
Les seuls que vous aurez atteints,
Paradis furtifs, clandestins,
Paradis où l’ancre s’envase,
Paradis à la brève extase,
Paradis de hasard, d’occase,
Paradis de quelques instants,
Qui, tels que vous, leurs habitants
D’un soir, sont fuyards et flottants,
Oui, les voilà, mes camarades,
Batteurs des liquides estrades,
Vos pauvres paradis sans rades,