Page:Richepin - Mes paradis, 1894, 2e mille.djvu/46

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Il est mes vœux batailleurs
Dont le vent partout, n’importe,
Pourvu que ce soit ailleurs,
M’emporte.

Il est, quand flongent mes pas
Las de trimer sans relâche,
Celui qui dit : « Ne sois pas
« Si lâche ! »

Il est celui que j’entends
Me crier dans les vacarmes
Des clairons réconfortants :
« Aux armes ! »

Il est celui, quand ma peau
Ouvre au fer de rouges lèvres,
Qui te brandit, ô drapeau
Des fièvres,

Drapeau des rébellions,
Drapeau de nuit où s’essore,
Illuminant tes haillons,
L’aurore.