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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/169

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FORMES EXTÉRIEURES DE LA TÊTE ET DU COU.

l’ouverture des narines. Le dos du nez tantôt droit, convexe ou concave, est, d’autres fois, marqué d’un léger renflement au point de réunion des os du nez avec les cartilages.


D. Bouche.


La bouche est circonscrite par les deux lèvres qui reposent sur la saillie convexe des arcades dentaires. La rencontre des dents d’en haut et de celles d’en bas maintient la hauteur des lèvres ; aussi, lorsque les dents manquent, comme il arrive souvent chez le vieillard, on voit les lèvres diminuer de hauteur, en même temps qu’elles rentrent dans la bouche. Il n’est pas inutile de faire remarquer que les dents qui se rencontrent sont les molaires ; les dents de devant se croisent à la manière des deux lames d’une paire de ciseaux, les supérieures descendent au devant des inférieures qu’elles circonscrivent. Lorsque la bouche est fermée, les dents rapprochées au contact en arrière, et croisées en avant, comme il vient d’être dit, l’interstice des lèvres rapprochées sans effort correspond environ à la partie médiane des dents du haut.

La lèvre supérieure est marquée d’un sillon vertical médian qui la partage dans sa hauteur. Un sillon semblable, moins profond et plus large, existe aussi sur la lèvre inférieure.

Les bords vermeils des deux lèvres ont des formes sinueuses bien connues sur lesquelles je n’ai pas besoin d’insister. Ils sont constitués par la muqueuse, et l’endroit où elle s’unit avec la peau est marqué d’un liséré saillant qui en arrête les contours. Les commissures sont abritées en dehors par un relief oblique.


E. Menton.


Le menton termine la face par en bas. Il fait une saillie fort variable suivant les individus, uniformément arrondie chez les uns, marquée chez les autres d’une dépression médiane. Cette saillie est due, d’une part, au corps du maxillaire inférieur sur lequel le menton repose et, d’autre part, à l’accumulation d’un tissu graisseux assez dense qui double la peau. Ce tissu graisseux peut être, chez certains individus, assez considérable pour modifier les formes du squelette en augmentant notablement dans le sens de la hauteur les proportions du visage.

Le menton s’arrondit par en bas, où il empiète légèrement sur la face inférieure. Il est séparé de la région sous-mentonnière par un pli transversal, plus ou moins profond, mais constant, et qui ne s’efface jamais, quel que soit l’embonpoint ; on voit, en effet, sur les faces chargées de graisse, le menton toujours nettement limité inférieurement par ce pli sous--