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FORMES EXTÉRIEURES DU MEMBRE SUPÉRIEUR.


Saignée. (Pl. 80.)


Trois reliefs musculaires s’y distinguent : l’un, médian et supérieur, est formé par l’extrémité inférieure du biceps, dont les fibres charnues descendent plus ou moins bas sur le tendon, suivant les individus. Les deux autres, latéraux et inférieurs, circonscrivent par en bas le relief médian.

De ces deux reliefs, l’interne, plus élevé, arrondi, est formé par l’extrémité supérieure du rond pronateur ; l’externe, déprimé et situé sur un plan plus reculé, répond au long supinateur. Entre le plan de ce dernier muscle et la saillie médiane du biceps, s’observe une surface plus ou moins étendue, suivant que le biceps lui-même descend plus ou moins bas, et où le brachial antérieur se trouve sous-cutané.

Il résulte de cette disposition que le pli de la saignée, circonscrit par ces trois reliefs musculaires, a, dans l’extension du membre, la forme d’un V ouvert supérieurement, et dont la branche externe est la plus profonde. Vers la pointe du V, on sent la corde formée par le tendon du biceps ; cette corde devient très saillante lors de la flexion. Lorsque la flexion est portée à sa dernière limite, la saignée prend la forme d’un pli transverse très profond.

Les veines qui occupent la face antérieure du coude dessinent la forme d’un M dont le V central est formé par la réunion de la veine médiane céphalique en dehors et de la veine médiane basilique en dedans. Cette dernière est généralement la plus volumineuse et la plus apparente. Les jambages latéraux de l’M répondent, en dehors, à la veine radiale, en dedans, à la veine cubitale. (Pl. 72.)

La région est parcourue transversalement par plusieurs plis cutanés de flexion assez rapprochés et situés au niveau du tendon du biceps.

En dehors de ce tendon, ces plis sont marqués d’une dépression qui peut recevoir la pulpe du doigt et qui s’accentue chez les sujets gras et chez la femme, alors que tous les autres accidents de la région tendent à s’effacer. En outre, on distingue deux autres plis superficiels, dirigés transversalement, et qu’un léger degré de flexion met en évidence. Ils affectent chacun une direction légèrement curviligne, dont la concavité regarde le centre de la région ; ils sont situés à une assez grande distance des premiers l’un, supérieur, traverse la saillie du biceps à plusieurs centimètres au-dessus du tendon ; l’autre, inférieur, descend jusque sur la face antérieure de l’avant-bras.


Coude proprement dit. (Pl. 81.)


La partie postérieure de la région porte plus particulièrement le nom de coude. On y