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OSTÉOLOGIE ET ARTHROLOGIE.


Mouvements du rachis.


Les mouvements dont est susceptible le rachis sont de trois sortes :

1° Autour d’un axe transversal (flexion et extension) ;

2° Autour d’un axe antéro-postérieur (inclinaison latérale) ;

3° Autour d’un axe vertical (torsion ou rotation).

La flexion s’obtient par le tassement de la partie antérieure des disques intervertébraux. Elle est limitée par la distension des ligaments jaunes et surépineux. Dans ce mouvement, les apophyses épineuses s’écartent et font sous la peau des saillies d’autant plus prononcées que la flexion est portée plus loin.

L’extension est moins étendue que la flexion ; elle a pour limite la distension des disques intervertébraux.

L’inclinaison latérale dépend des apophyses articulaires, qui, placées latéralement, entravent ou favorisent ce mouvement suivant la direction de leurs surfaces. Au cou, où elles sont placées obliquement à 45°, ce mouvement ne peut pas se produire sans être accompagné d’un glissement des surfaces articulaires dont la conséquence est une rotation du corps de la vertèbre.

Il n’en est pas de même aux lombes, où la direction verticale des surfaces articulaires permet d’isoler complètement la rotation de l’inclinaison latérale. D’ailleurs, ces deux mouvements, dissociés pour l’étude, se rencontrent presque toujours combinés dans la nature.


Mécanisme des articulations de l’atlas, de l’axis et de l’occipital.


La tête est très mobile sur le rachis. Ses mouvements, comme ceux du rachis, se réduisent à trois ; mais, au lieu d’exister à la fois dans toutes les articulations, ils sont répartis dans chacune des deux articulations qui relient la tête et la colonne vertébrale. C’est ainsi que les mouvements de rotation se passent entre l’atlas et l’axis, pendant que les mouvements de flexion et d’inclinaison latérale ont lieu dans l’articulation de l’atlas et de l’occipital.

Cette dernière articulation se compose, ainsi que nous l’avons vu plus haut, des deux condyles de l’occipital qui sont exactement reçus dans les cavités articulaires supérieures des masses latérales de l’atlas, de telle façon que les mouvements de flexion et d’extension et aussi d’inclinaison latérale sont seuls permis. Dans la rotation, au contraire, atlas et occipital ne font plus qu’un et tournent ensemble sur l’axis. L’axe de ce dernier mouvement passe par l’apophyse odontoïde, autour de laquelle se meut l’anneau formé par l’arc antérieur de l’atlas et le ligament transverse, pendant qu’un mouvement de glissement se passe dans les articulations des masses latérales de l’atlas avec le corps de l’axis.