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Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/73

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SQUELETTE DU MEMBRE INFÉRIEUR.

articulaires. Il supporte une partie du poids du bassin qui pèse d’autant moins sur les têtes fémorales. C’est un véritable ligament suspenseur du tronc, ainsi que l’a récemment démontré mon ami Paul Poirier.

Mécanisme. La tête fémorale remplit exactement toute la cavité cotyloïdienne augmentée du bourrelet cotyloïdien. Il en résulte une disposition analogue à ce qui s’appelle noix en mécanique, avec cette différence toutefois que le bourrelet, n’étant point inflexible, ne suffirait point à maintenir en contact les deux surfaces articulaires si d’autres causes n’intervenaient. Ces autres causes sont la résistance des ligaments, la tonicité des muscles voisins et surtout la pression atmosphérique.

Les mouvements du fémur, par suite de la sphéricité des surfaces articulaires en contact, peuvent avoir lieu dans tous les sens néanmoins on peut les ramener à trois directions principales.

Flexion et extension. — Ce mouvement a lieu autour d’un axe transversal passant par les centres des têtes fémorales. La flexion est limitée par la rencontre de la cuisse et du tronc, l’extension par la tension du ligament antérieur. C’est dans la flexion que les mouvements qui suivent ont le plus d’étendue, d’après les auteurs, ils seraient impossibles dans l’extension complète.

Rotation en dedans et en dehors. — Ce mouvement s’exécute autour d’un axe vertical. Il est limité par la résistance des ligaments capsulaires.

Mouvements de latéralité, ou abduction et adduction. — Ce mouvement se passe autour d’un axe antéro-postérieur. Il est limité en dedans (adduction) par le ligament rond et par le ligament de Bertin, en dehors (abduction) par la rencontre du rebord cotyloïdien et du col.


§ 2. — Articulation du genou. (Pl. 30.)


Les surfaces articulaires appartiennent à trois os.

Du côté du fémur. — La surface articulaire est divisée en trois portions : en avant, la surface rotulienne, parcourue en son milieu par une rainure verticale ; en arrière, les deux surfaces condyliennes, séparées de la surface rotulienne par deux petites gouttières obliques.

Du côté de la rotule. — La face postérieure de l’os est articulaire dans sa plus grande étendue.

Du côté du tibia. — Les cavités glénoïdes du tibia, presque planes et séparées par l’épine du tibia, sont les surfaces articulaires sur lesquelles les condyles du fémur reposent ; elles sont complétées par deux ménisques fibro-cartilagineux qui en augmentent la profondeur et par suite suppléent au défaut de concordance des deux surfaces en contact. Ces