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L’ANAPHYLAXIE

Il est à noter que sur le chien Caraïbe l’anaphylaxie ne s’est manifestée que par des démangeaisons frénétiques, et un prurit exceptionnellement intense qui a duré près de vingt minutes.

Rosenau et Anderson (1908), ayant chauffé pendant une heure du sérum de cheval dilué dans trois volumes à 100°, ont vu disparaître les effets anaphylactisants presque complètement, mais non complètement, puisque, sur sept cobayes ainsi traités, il en est trois qui ont présenté des symptômes (douteux) d’anaphylaxie.

Ce qui rend la conclusion difficile, c’est, comme l’ont fait remarquer Rosenau et Anderson, que d’extrêmement petites quantités de sérum peuvent anaphylactiser, de sorte que l’effet anaphylactisant s’observe même si un centième seulement du sérum n’a pas été décomposé par la chaleur.

Ils ont alors supposé — et avec très juste raison, suivant nous — que l’action de la chaleur sur le sérum est due en grande