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L’ANAPHYLAXIE

spécificité ne s’exerce pas pour la nature de tel ou tel organe. Ranzi a injecté à des cobayes et à des lapins (sous la peau) des extraits d’organes de cheval, de mouton et d’homme, ainsi que des extraits de tumeurs malignes, et il a vu que les animaux anaphylactisés le sont pour tous les organes (et le sérum) d’animaux de même espèce, de telle sorte que l’anaphylaxie est limitée à l’espèce animale, mais non à la nature même (glandes, muscles, foie, sang) de la substance injectée.

Il n’y a à cet égard qu’une exception assez singulière ; c’est celle du cristallin. P. Andrejew a vu que les extraits de cristallins, quelle que soit l’espèce animale sur laquelle on les prend, sont anaphylactisants l’un vis-à-vis de l’autre, mais qu’ils n’anaphylactisent pas contre d’autres extraits d’organes, de sorte qu’ici c’est la spécificité de l’organe, et non la spécificité de l’espèce animale qui est en jeu.

Même les auteurs qui sont le plus net-