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SUBSTANCES ANAPHYLACTISANTES

et ne produit jamais, chez un animal neuf, d’accidents immédiats, ce chien neuf n’est nullement atteint par l’injection ; il est gai, alerte et ne semble pas avoir reçu la moindre trace de substance toxique. Au contraire, le chien anaphylactisé est extrêmement malade : défécations sanglantes, vomissements, ataxie, cécité psychique, si bien qu’on peut le supposer mourant. Mais souvent il se rétablit, et le lendemain il paraît en aussi bon état à peu près que le chien neuf. En outre, dix ou douze jours après, le chien neuf meurt cachectique, paralysé, misérable, tandis que le chien anaphylactisé (et non immunisé) est revenu à la parfaite santé.

Cette expérience, quoique paradoxale en apparence, est absolument certaine, et je l’ai répétée un grand nombre de fois. (Voy. in Trav. du laborat. de physiologie, 1902, V, 514, l’expérience sur Arlequine, Colombine, don Luiz et Gorgibus.)

On l’expliquera d’ailleurs sans peine en