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SUBSTANCES ANAPHYLACTISANTES

lis) et leur a injecté une émulsion de cette même tumeur. La souris réagit immédiatement par des symptômes très nets, poils hérissés, immobilité, et souvent mort dans les vingt-quatre heures. Chez des souris normales, cette injection est sans effet.

Ces résultats n’ont pas été confirmés par Apolant, qui, en opérant de la même manière, sur des souris cancéreuses, n’a pas pu retrouver les faits signalés par Yamanouchi.

H. Pfeiffer et J. Finsterer ont essayé de voir si le suc des tumeurs cancéreuses, injecté à des cobayes, provoquait l’anaphylaxie contre ce même suc cancéreux. Ils ont supposé que l’injection de suc cancéreux équivalait à une injection de sang d’animal anaphylactisé (anaphylaxie passive). Ils ont eu quelques résultats intéressants. Alors que des cobayes normaux ne réagissent nullement à l’injection première de suc cancéreux, des cobayes préparés réagissent nettement à l’injection