individus de son espèce. On savait cela pour l’immunité, puisqu’un individu immunisé n’est plus le même qu’un individu non immunisé. Et voici qu’une différenciation nouvelle apparaît : un individu anaphylactisé n’est plus le même qu’un individu non anaphylactisé.
Même les ingestions alimentaires (pénétration de certains albuminoïdes), même les infections microbiennes (production de toxines dans le sang et les tissus) développent l’anaphylaxie (et l’immunité).
Par conséquent, de par ses ingestions alimentaires, de par les multiples infections microbiennes, minuscules, qui l’ont atteint, et qui ont le plus souvent passé inaperçues, chaque individu va être différent, et profondément différent, de l’individu voisin, prophylactisé ou anaphylactisé à des degrés divers contre telle ou telle substance. Il sera lui-même, et non pas autre. Il aura son idiosyncrasie, ou, pour parler mieux, son individualité humorale, qui va le différen-