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L’ANAPHYLAXIE

Arthus, dans ses études sur la séro-anaphylaxie du lapin, et par Biedl et Kraus plus récemment.

On l’explique d’ailleurs fort bien en admettant que l’effet de l’anaphylaxie est une vaso-dilatation paralytique de l’intestin, ce qui entraîne tout naturellement l’abaissement de la pression artérielle et l’accélération du cœur. D’ailleurs les mêmes effets se manifestent chez les animaux anaphylactisés qui ont reçu de l’atropine, de sorte qu’évidemment ce n’est pas sur le cœur, mais sur le système vaso-moteur périphérique, surtout celui des intestins, qu’agit le poison anaphylactique.

Tous ces symptômes disparaissent vite dans le cas d’anaphylaxie légère. Mais, si l’anaphylaxie est grave, ils prennent un aspect tout différent.

D’abord il n’y a plus de prurit. Le premier effet, c’est le vomissement, premier symptôme, tellement rapide, tellement dominateur, que, dans nombre de cas, le