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SYMPTÔMES DE L’ANAPHYLAXIE

ici.) En anesthésiant un cobaye par l’oxyde d’éthyle, ou le chlorure d’éthyle, ou le chloral, on supprime le choc anaphylactique, et l’animal se réveille vacciné. Or les anesthésiques ont la propriété générale de supprimer toute intoxication nerveuse, probablement parce que l’action chimique de l’anesthésique sur la cellule nerveuse empêche le protoplasme du neurone d’entrer dans toute autre combinaison chimique. On a montré, il y a longtemps, que des animaux chloralisés peuvent supporter, sans donner de convulsions, d’énormes doses de strychnine (Vulpian). Ils ne finissent pas moins par mourir, si la dose de strychnine est mortelle, et ils ont des convulsions à mesure que le chloral s’élimine. J’ai refait cette expérience avec les sels ammoniacaux, qui sont convulsivants, et avec la vératrine, convulsivante et émétisante. Les animaux chloralisés n’ont plus de vomissements quand on leur injecte la vératrine, ni de convulsions quand on leur