Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54
L’ANAPHYLAXIE

Dans les cas graves, « après une ou deux minutes, il secoue la tête, comme pour éternuer, devient anxieux et agité, puis se couche sur le ventre. Sa respiration devient polypnéique, mais non dyspnéique ; l’animal fait 200 à 250 respirations diaphragmatiques, petites, régulières, sans mouvements faciaux anormaux, sans mouvements thoraciques ; des matières fécales solides sont évacuées en abondance ; puis l’animal se couche sur le flanc, renverse la tête en arrière, fait avec les pattes des mouvements de course, puis demeure immobile, cessant de respirer, privé de réflexe cornéen ; enfin, après quatre à cinq bâillements respiratoires profonds, il demeure inerte, mort. La cavité thoracique étant immédiatement ouverte, on voit les ventricules arrêtés en systole, les oreillettes présentant encore quelques rares et faibles contractions. Le tout a duré deux à quatre minutes en général. »

Dans les cas légers, le lapin présente les