Page:Richet - L’Anaphylaxie, 1911.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
57
SYMPTÔMES DE L’ANAPHYLAXIE

s’agiter, à se ronger les pattes énergiquement, avec vivacité, et à se frotter le museau, comme s’il y avait aux pattes et au museau quelque excitation désagréable, pruritante. Ces démangeaisons ne durent en général que peu de temps ; puis l’animal devient de plus en plus agité, il se promène dans sa cage, en se couchant çà et là, jusqu’à ce qu’enfin, semblant tout à fait épuisé, il se couche pour ne plus se relever : s’il essaye de se remettre debout, il n’en a plus la force. Alors le plus souvent il vomit, avec émission d’urine et de matières fécales : puis il est pris d’attaques convulsives violentes qui le projettent de tous les côtés dans la cage. Mais parfois les convulsions manquent, et l’animal épuisé, comme paralysé, reste couché, sans force, sur le flanc, avec une accélération du rythme cardiaque et des mouvements respiratoires dyspnéiques. Souvent les deux formes symptomatiques de l’intoxication coïncident, et l’état paralytique succède à