Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

168 MÉTAPSYCHIQUE SUBJECTIVE

traversée à la nage d'un bras de rivière, traversée que Jerry avait faite.

Mad. Piper, dans une deslpremières séances, s'était assise sur un certain grand fauteuil. Phinuit, en touchant ce fauteuil, déclara qu'il avait été donné par la tante Annie, que la tante Annie avait un fils nommé Charley (tous détails exacts). La tante Annie, parlant par Phinuit, dit : « Je suis triste que Charley ait mangé l'oiseau. Cela l'a rendu malade. » De fait, exactement à cette époque, Charley, qui était au Canada, avait tué indûment à la chasse une poule d'eau , l'avait mangée, et avait été malade quelques jours après.

Les premières communicatiousde Georges Pelham par l'intermé- diaire de Mad. Piper, sont très importantes, aussi bien pour la cryp- testbésie que pour la possible identification. Nous les donnerons sommairement 1 .

En présence de R. Hodgson, M. Hart (un ami de Georges Pelham) reçut des détails circonstanciés se rapportant à des actes ou à des paroles de Georges Pelham. Georges Pelham (pseudonyme de Robin- son), par la voix de Mad. Piper, lui dit que ses boutons de man- chettes avaient appartenu à G. P... 11 donna les noms de M. et de Mad. Howard, amis de G. P..., et de leur fille Kalérine, et ajouta : « Dites-lui, pour qu'elle me reconnaisse, que je veux résoudre les pro- blèmes Kalérine. » M. Hart, ne comprenant pas ces paroles, alla trou- ver la famille Howard (que Mad. Piper ne connaissait nullement), et là il apprit que G. P..., la dernière fois qu'il vit Kalérine, jeune fille de quinze ans, lui avait parlé de Dieu, de l'Éternité, du Temps, de l'Espace, en lui disant qu'un jour il lui parlerait de ces problèmes.

Après cette séance, les Howard eurent d'autres réunions avec Mad. Piper. « Les questions traitées, dit R. Hodgson, étaient carac- téristiques, et de la nature la plus intime et la plus personnelle. Les amis communs furent cités par leurs noms. Les Howard, qui ne prenaient aucun intérêt aux recherches psychiques, acquirent, dans ces séances avec Mad. Piper, l'intime conviction qu'ils avaient causé en réalité avec la personnalité de l'ami qu'ils avaient connu pendant tant d'années. »

Après la mort de R. Hodgson, ce fut un autre savant et conscien-

4. Si malheureusement on ne peut pas recourir aux documents originaux, on les trouvera bien résumés par Delanne. loc. cit.. 363.

�� �