Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/303

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

BAGUETTE DIVINATOIRE 291

Il n'est guère permis d'hésiter entre ces deux hypothèses. Quoi- que je n'aie pas d'expérience personnelle, je préfère à l'opinion des sourciers celle des savants. Pour les sourciers la baguette tourne toute seule ; pour le savant, la baguette tourne parce que les muscles du sourcier la font tourner 1 .

§3. — De la force rhabdique.

Donc les mouvements de la baguette sont dus à la contraction musculaire inconsciente de l'individu qui tient la baguette. Donc il est avéré que des nappes d'eau souterraines, des métaux, cachés sous terre ou dans une boîte, exercent une action sur notre incon- science, et que cette action mystérieuse est uue force physique inconnue; car ce n'est ni l'humidité, ni la chaleur, ni l'électricité. Evidemment cette force émanant des choses est profondément inconnue ; mais l'hypothèse que cette force existe est une hypo- thèse nécessaire; car on ne comprendrait pas, s'il n'y avait pas quelque influence énergétique déterminée, qu'il y ait mouvements musculaires en étroit rapport avec la réalité de telle ou telle chose extérieure.

Cette force rhabdique a été suffisamment étudiée pour q»'e* puisse déjà en indiquer quelques lois.

Tout se passe comme s'il y avait conduction de cette force par le corps humain du sol à la baguette même, et comn? j si cette force pouvait être, ainsi que l'électricité et la chaleur, arrêtée par de mau- vais conducteurs, par des gants de soie ou de laine, par des chaus- sures en caoutchouc.

Cette force n'est pas seulement celle qui se dégage d'une nappe d'eau souterraine. Dans les anciennes observations il s'agissait presque uniquement de la détection d'eau par les sourciers; mais des expériences récentes ont montré que les métaux ont une même action manifeste.

Il y a des différences d'action entre les différents métaux. Cela a été prouvé par J. de Tristan, par H. Mager, Paul Lemoinb 2 .

1. Voir, le chapitre xvi, 1res obscur, de H. Mager, et J. de Tristan, Recherchée sur quelques effluves terrestres (1826), et les Comptes rendus du H» congrès inter- national de psychologie expérimentale de 4 913.

2. Voir H. Mager, Les moyens de découvrir les eaux souterraines et de les uti- liser, Paris, Dunod, 1912.

�� �