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MONITIONS DE MORT 357

Le fait suivant, dû à M. Pyrrhus Bessi l , est uu cas de monition de mort par la cristalloscopie accidentelle. M. Bessi, à Panicole (en Italie, près de Pérouse), étant la nuit, seul dans sa chambre, à tra- vailler, se repose un moment. Alors sa lampe s'éteint à demi ; il la veut rallumer, et la lampe s'éteint tout à fait. Pourtant la chambre reste éclairée d'une vague lueur : et il aperçoit dans un vieux miroir qui était dans sa chambre, comme s'il y avait une ouverture qui laissait entrevoir une autre pièce de la maison, une autre chambre, d'autres meubles, et dans cette chambre une vieille dame, qu'il reconnut, qui s'assit devant une table, prit quelques feuilles de papier dans un tiroir, et se mit à écrire lentement, puis plaça le papier dans une enveloppe, posa sa tête sur le fauteuil, et s'en- dormit. Le lendemain matin M. Bessi apprit que cette dame était morte dans la nuit, et que dans le tiroir de la table on avait trouvé son testament olographe.

Le récit suivaut vient de m'être donné par un membre éminent du barreau de Paris, que j'appellerai A... car je n'ai pas le droitde mentionner son nom. Le fait est très ancien, puisqu'il s'agit de la grand'mère de M. A...

Mad. A... veuve de très bonne heure, avait étéun soircourtiséeun peu trop vivement par un très proche parent B... et elle en avait été quelque peu offensée. A quelque mois de là, étant à la campagne, en hiver, et soignant son enfant malade, elle trouve qu'il fait froid dans la chambre, et, comme c'était au milieu de la nuit, pour ne pas éveiller les domestiques, elle descend au bûcher afin d'aller chercher du bois. Au moment où elle ouvre la porte du bûcher, elle voit devant elle B... qui se met à genoux, lui prend les mains, et lui dit : « Pardonnez-moi ! pardonnez-moi ! » Elle est interlo- quée ; car la vision est aussi nette que la réalité... Mais bientôt tout disparaît. Au matin, elle apprend par un télégramme que B... venait de mourir.

Le Rév. Barrer, à 23 heures, étant dans son lit, aperçoit avant de s'endormir la figure (souriante) d'une de ses tantes qui était à

1. J'ai vu et j'ai entendu. — Revue des Etudes Psychiques, 1901, 21-33 ; 97-168.

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