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MONITIONS DE MORT 409

une forme de femme dont elle distingue parfaitement les traits et tous les détails du vêtement. Cette forme disait, d'une voix voilée : « Je suis Hélène Ram, je viendrai vous prendre ; nous serons ensemble dans Vautre inonde ». Mad. Hélène Ram est morte à Hyères le 28 décembre, à 4 heures du matin. Il y a donc eu un retard de vingt heures. Les détails sur les vêtements étaient exacts. Mad. Ram n'était pas malade, et Mad. X... la connaissait peu.

Le général X..., une des plus hautes personnalités de l'armée française, écrit à M. A. de Rochas 1 .

« En 1832, j'avais cinq ans. On m'envoie chez ma grand'mère maternelle. Je couchais avec un cousin de mon âge. Nous étions dans notre lit à babiller. On venait d'emporter la lumière, lorsque je vis au pied de mon lit passer l'image de ma grand'mère pater- nelle que je venais de quitter et qui m'aimait tendrement. Or, à l'heure même où elle m'était apparue, cette grand'mère mourait.

M. S... voit, pendant le jour, dans une galerie assez longue de son habitation, une sorte de brouillard qui se concentre, s'épaissit, prend la figure d'un homme dout la tête et les épaules deviennent de plus en plus distinctes. Le reste de sou corps est enveloppé d'un vêtement de gaze, comme d'un manteau qui traîne à terre et cache les pieds. L'apparition est sans couleur. La tête se tourne vers lui avec un sentiment de douceur et de paix, puis en un ins- tant tout disparaît, comme un jet de vapeur au contact de l'air froid. Alors Z... pense à un sien ami qu'il n'avait pas vu depuis quelques semaines, et auquel il n'avait pas pensé ce jour-là. Cet ami était mort subitement au même jour et à la même heure 2 .

M. A. Z.., après avoir très amicalement causé de choses insi- gnifiantes avec son jeune ami B..., rentre chez lui, et se met à lire. Soudain il entend la porte du dehors s'ouvrir avec bruit. Il y a des pas précipités sur le chemin, distincts, sonores. M. Z... a la con- science que quelque chose se tient près de lui, en dehors, séparé seulement par la vitre de la fenêtre. Il entend une respiration

1. A. S. /'., 1891, I, 260.

2. Hall, tél., tr. fr., 182.

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