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426 CRYPTESTHÉSIE ACCIDENTELLE

ce fut à 2 heures 19 du matin. La grand'mère était morte à mi- nuit 15».

En 1872, Mad. W... partit de Londres avec son mari pour Boston. Peu de temps après, elle tomba malade et mourut de la variole. Le jour de sa mort (encore que les heures et les dates ne puissent être fixées en toute certitude) son apparition se manifesta à trois per- sonnes. Sa belle-sœur, Mad. Coote, vit entre 5 et 6' heures une appa- rition qui se penchait sur son lit, et qu'elle reconnut être Mad. W. . . dout elle distingua bien la figure et qu'elle put toucher. Le mari de Mad. Coote, qui dormait à côté de sa femme, ne vit et n'entendit rien. Mad. W... apparut encore à Eppiug (Essex) à sa tante, Mad. B..., une vieille dame de soixante-dix ans. L'apparition fut tellement nette que Mad. B... put distinguer la broderie de la robe de nuit. Une autre dame, Mad. N... la vit aussi, en un autre endroit, presque au même moment 2 .

Dans la nuit pendant laquelle s'est tué, en prenant de la strych- nine^..., cousin de mes enfants, mon fils Georges, àgéde viugtans, et ma fille Louise, âgée de dix-huit ans, se communiquèrent le matin, à l'heure du premier déjeuner, leurs impressions : tc'J'm fait un rêve funèbre, dit Georges, j'ai rêvé qu'il y avait une mort d'un ami à moi... Pourvu que ce ne soit ni X..., ni Y... Mais ce n'est ni l'un, ni l'aufre. — Moi, dit Louise, j'ai rêvé que notre cousin P. A. était mort, et je dis à Jacques, mon frère : ce n'est pas possible qu'il soit mort, puisque tu es allé avec lui à l'Opéra ».

Or, 1° P . A. est un cousin de mes enfants, au même titre que X ; 2° X. avait été la veille de sa mort au théâtre avec mon fils Jacques.

Mad. Young, prenant le thé avec son mari et ses enfants, entend un bruit violent à l'étage supérieur. Un vent violent lui paraît l'en- tourer. Son mari n'a rien entendu, ni rien senti. Loin de là, le frère de Mad. Young, le capitaine Adams, qui naviguait, s'est au même moment entendu appeler à haute voix... John ! John f et il reconnaît la voix de son père... Il monte sur le pont : personne ne l'a appelé.

i. A. S. P., 1906, XVI, p. 610. 2. Hall, tél., tr. h\, 351.

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