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622 MÉTAPSYCHJQUE OBJECTIVE

M- Hall autour du charbon, et laissa les cheveux (qui ne brûlaient pas) au contact du charbon pendant quatre qu cinq minutes environ (p. 178) : un instant après, ce charbon, qui n'avait pas brûlé les cheveux de M. Hall, était tellement chaud qu'on ne pouvait en approcher la figure.

Que ces faits inouïs soient vrais, ou doit en douter jusqu'à ce que de nouvelles preuves en aient été données. Mais il y a déjà eu en métapsychique tant de négations illégitimes qu'il faut être réservé dans toute négation.

Cette expérience n'est guère comparable à la célèbre épreuve du feu que certains fakirs 1 proposent à l'admiration publique, car toute constatation fait défaut, et on ne sait pas bien dans quelles conditions précises cette épreuve a lieu. Peut-être après une marche rapide, si la transpiration est abondante, peut-on échapper à la brûlure (??).

En tout cas, pour Home, si le compte rendu de Lord Adare (cor- roboré par les témoignages de Mad. Hennings, de M. et de Mad- Jencken, de M. Saal, de M. Hart) est exact, on ne voit pas d'expli- cation naturelle possible.

III. — Il est hors de doute qu'avec des médiums puissants ou observe des phénomènes singuliers, presque uniques, qui rentrent difficilement dans le cadre des descriptions habituelles.

Voici un phénomène que m'a présenté Eusapia, phénomène dont je ne connais pas d'analogue.

Dans une séance qui avait lieu à Paris, chez G. Flammarion je tenais la main droite, et Flammarion tenait la main gauche. A diverses reprises, avec ma main droite, je percevais derrière le rideau la main forte et résistante de John. Alors je dis à Eusapia : « Je vais piquer cette main pour savoir si c'est bien réellement une main vivante ». Il y avait une demi-lumière; on me passa une épingle. Aussitôt, prenant cette épingle dans ma main droite, je pique la main de John à travers le rideau. Alors soudain je sens à mou épaule gauche, traversant mes vêtements, comme une épingle qui s'enfonce et va jusqu'à ma peau, eu la piquaut réellement,

1. Ou les Aissaouas. Voir J. D.wane, Les Aissaouas charmeurs de serpent. Paris, Dentu, 1862, 2« éd., et Davyl, Paris, 1882.

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