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672 MÉTAPSYCHIQUE OBJECTIVE

commun de présenter cette libération, qui paraît décidément facile.

C'est très peu de temps après qu'il a été lié que les phénomèuse de télékinésie se produisent. Les matérialisations sont rares ; pour- tant dans une photographie on voit une main qui paraît plate, comme une feuille de papier découpée en forme de main. La plus remarquable des expériences est peut-être celle dans laquelle une assiette enfumée hors de la portée du médium a été placée dans une caisse eu bois fermée par un cadenas, qu'un des assistants avait à la main. (L'a-t-il tenue dans sa main tout le temps?)

Garancini a eu des phénomènes de lévitation, et des mouvements d'objets divers, mais toujours dans l'obscurité.

Bref, il y a encore incertitude sur l'autheuticité des phénomènes. Après lecture attentive des procès-verbaux, j'inclinerais à penser qu'ils sont vrais, mais c'est parce qu'ils ressemblent aux phéno- mènes, absolument authentiques, observés sur Eusapia. Car en soi les télékinésies de Carancini sont fortement sujettes à caution. A vrai dire il n'y a jamais eu que des soupçons, et non des preuves de fraudes, et il faudrait supposer — comme le remarque M. Erhardt — que les assistantset les contrôleurs dans les multiplesexpériences qui paraissent irréprochables, étaient des imbéciles complets.

Le D 1 ' Feijao, professeur de chirurgie à la Faculté de médecine de Lisbonne, a assisté à des séances remarquables, que Mad. Frondoni Lacombe a racontées 1 .

Le médium était Mad. d'Andrade, non professionnelle. M. Feijao s'exprime ainsi : (c'est son opinion personnelle qui, venant d'un professeur éminent, antérieurement sceptique, a grand poids) « Autrefois je ne croyais à rien de toutes ces choses. A présent, f ai- vu, fai observé, et fai le repentir de mon incrédulité ».

Dans ces expériences, qui eurent lieu chez M. Feijao, la chaîne était faite correctement entre tous les assistants. Alors la table se souleva de 15 centimètres au-dessus du sol ; il y eut des lumières, des attouchements, des mouvements d'objets.

Deux faits extraordinaires sont signalés par M. Feijao. C'est d'abord un apport, ou plutôt un transport. La porte étant fermée à

1. Une série de séances de matérialisations à Lisbonne, A. S. P., décembre 1918 et 1919, XXIX, 5-12, 26-29. — Ouveira Feijao, Lettre à M. Camille Flammarion, loe. cit.,?. 27-29.

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