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674 METAPSYCHIQUE OBJECTIVE

witch (qui a même fait toutes ces expériences à l'insu de son mari).

Voici comment a été découverte la médiumnité de Mad. Castel- witch. « Le 10 janvier 1913, dit Mad. Lacombe, étant en visite chez mon amie, la comtesse Castelwich, je lui proposai de faire tour- ner une table. Nous étions trois : la comtesse, Mad. Ponsa, et moi. Jamais ces dames n'avaient mis la main sur une table... Ce jour-là la table se souleva, et un personnage se manifesta parla typtologie, prétendant se nommer Lemos... » A partir de ce jour Mad. Lacombe et la comtesse multiplièrent les expériences, et finalement obtinrent une série de phénomènes extraordinaires, dans le détail desquels je ne puis entrer ; car il faudrait citer tout le volume ; mais j'engage le lecteur à les étudier dans ce livre intéressant.

Je me contenterai de résumer les faits principaux, surtout ceux qui ont été observés en présence du professeur Feijao.

Très fréquemment il y a eu des attouchements : des mains ont été senties par les assistants, quoique tous aient formé la chaîne. De gros meubles ont été soulevés, la table pesant 78 kilogrammes se soulevait sur deux pieds presque sans qu'on la touchât. Les mouve- ments d'un guéridon étaient tellement violeuts qu'il a fallu rem- placer le guéridon en bois par un guéridon garni d'une plaque de tôle. Quand ce nouveau guéridon a été mis en usage, il fut trans- porté avec violence, puis brisé en deux cents petits morceaux (chiffre exact) qui furent télékinétiquement, c'est-à-dire sans con- tact, réunis en tas dans un coin de la chambre, comme un petit bûcher. Le D° Feijao, qui assistait à cette expérience, fut d'abord d'avis qu'il y avait des fausses portes secrètes, et des trappes par lesquelles un étranger se serait introduit et aurait accompli cet étonnant travail. Dans d'autres séances une chaise de 15 kilo- grammes marcha toute seule, faisant un trajet de quatre mètres environ. Des coups se firent entendre, très forts et rythmés, en divers points de la salle.

Voici ce qu'écrit sur ces séances le professeur Feijao.

« Des coups sont frappés, dont les plus bruyants sont ceux qui retentissent sur les vitres de la bibliothèque. Les meubles sont parfois mis en mouvement ; de lourdes chaises se promènent dans la pièce ; des efforts sont faits sur les portes fermées à clef des armoires des bibliothèques, qu'on finit par ouvrir ; des livres

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