Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/716

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

704 MÉTAPSYCHIQUE OBJECTIVE

sion perçue parle seasitif : et alors ou ne peut parler de bilocation véritable et matérielle.

Les mouitious de mort prochaine, annoncées par des bilocations, ne sont pas des prémonitions, en ce seus que la mort n'est pas annoncée Une vision hallucinatoire se produit, sans aucune indi- cation concomitante. Que conclure de cette vision hallucinatoire qui ne révèle rien ? Il est bien probable qu'il y a quelque relation de cause à effet, puisqu'il s'agit d'un individu qui a eu, pour la pre- mière fois sans doute de sa vie, une hallucination, et que cette hal- lucination est l'indice d'une mort prochaine, encore que la mort ne soit pas annoncée.

Le cas suivant est un cas type de ce genre, intéressant parce qu'il a été observé sur lui-même par un très distingué savant, le zoologiste M. Romanes.

M. Romanes, au moment de s'éveiller, à la fin de la nuit, voit devant lui une forme qui passe devant son lit, la tête couverte d'un voile. Le fantôme écarte ses mains pour montrer sa figure : alors M. Romanes reconnaît l'image de sa sœur, qu'il savait malade, mais malade assez légèrement. Or, tout de suite après cette vision, la maladie évolua très vite, devint grave, et la sœur de M. Romanks mourait quelque temps après.

De nombreux faits de cet ordre ont été réunis par Bozzano ■*.

En général ce fantôme qui apparaît est plus ou moius ressem- blant, comme un double de la personne à mort prochaine. Mais de tels faits laissent toujours place à des doutes sur leur objectivité ; sauf dans le cas où l'hallucination est collective, ainsi que dans le cas dit de la rue Jacob, de Mad. Isnard.

Mad. Ghapronière 2 a à <?bn service une femme de chambre, Mad. Gregory, depuis quarante et un ans. Un soir, pendant que Mad. Gregory déshabillait Mad. Ghapronière, voici qu'apparaît le doublede Mad. Gregory: «Comment, dilluiMad. CHAPRONiÈRE^'evoî's en ce moment votre double ! ». Mad. Gregory n'en fut nullement émue

1. Considérations sur les phénomènes de bilocation. A. S. P., 1911, XXI, 65-72, 109-1163, 143-151.

2. P. S. P. R., XI, 448.

�� �