Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/196

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et dis des choses dérisoires :
« Pas de pain blanc sans les mains noires »,
en exhibant avec orgueil
tes mains sal’s, tes ongles en deuil.

Je sais que, forcé d’ te grouiller
pour aller reprendr’ le collier
chaqu’ matin, à peine réveillé,
t’ as pas l’ temps d’ te débarbouiller.

Mais le soir, après ton boulot,
au lieu de t’élancer vers l’eau,
tu préfèr’s aller chez Bistrot
sucer la « bleue » et godailler,

Ouvrier mon frère, Ouvrier.