Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/78

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Dis, Môm’, tu veux-t’y êt’ ma poule ?
J’ s’rai ton « p’tit homm’ », tu sais, j’ suis gas ;
j’ te défendrai, j’ te battrai pas,
et pis, si un jour on s’ dispute,
jamais j’ te dirai : choléra,
fumier, poison, putain ou vache,
comme on s’appell’ quand on s’aim’ pus.

Môm’ ! j’ vourais dormir avec toi.
Si tu veux, on s’ louera eun’ tôle,
un bath garno chez un bougna ;
tu plaqu’ras tes Vieux, moi les miens,
et on la f’ra aux bohémiens,
on s’ra maqués au marida.

J’ turbin’rai pour toi, s’il le faut !
Jamais je n’ te mettrai su’ l’ tas :
et, si j’ peux pas trouver d’ boulot,
j’ grinch’rai, j’ truqu’rai, j’ f’rai… j’ sais pas quoi
j’ la f’rai à la dure au besoin !