Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/121

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Et ceuss comm’ toi qu’ont la manie
D’ trouver que l’ monde est routinier,
Ben on les fout dans l’ mêm’ pagnier.
(Dam ! le Français est casanier,
Faut ben meubler les colonies !)


— On parle encor de toi, tu sais !
Voui on en parle en abondance,
On s’ fait ta tête et on s’ la paie,
T’ es à la roue... t’ es au théâtre,
On t’ met en vers et en musique,
T’ es d’venu un objet d’ Guignol,
(Ça, ça veut dir’ qu’ tu as la guigne.)


— Ousqu’il est ton ami Lazare ?
Et Simon Pierre ? Et tes copains...
Et Judas qui bouffait ton pain
Tout en t’ vendant comme au bazar ?
Et tes frangins et ta daronne
Et ton dab, qu’était ben jean-jean !


Te v’là, t’es seul ! On t’abandonne !