Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/232

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Y a si peu d’pétard et d’poussière
Et tout y paraît si tranquille

Qu’on s’figur’que Pantruche est mort,
Qu’on voyag’dans un grand cim’tière
Et qu’y s’réveill’ra pus jamais,
(Ah ! nom de Dieu si c’était vrai !)

Mais des fois juste à ce moment,
Là-bas… en banlieue… loin du centre,
Y nous vient de longs hurlements,
C’est le chien d’fer ou l’remorqueur,
Hou… yaou… on dirait mon ventre !
Ya haou… on jur’rait mon cœur !

Seul’ment ces cris-là m’fout’nt la trouille ;
Ça m’occasionn’des idées noires,
Et me v’là r’parti en vadrouille
À r’tricoter des paturons