Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/75

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Voui, quand j’vas ruer dans les brancards,
Tout par un coup v’là qu’a s’élève,
La Cell’qui dort au fond d’mes rêves
Comme eun’bonn’Vierg’dans un placard !


Qui c’est ? J’sais pas, mais alle est belle :
A s’lève en moi en Lun’d’Été,
Alle est postée en sentinelle
Comme un flambeau, comme eun’clarté !


A m’guette, alle écout’si j’l’appelle
Du fond du soir et du malheur ;
Mêm’qu’alle a les tétons en fleur
Et tout l’Amour dans les prunelles !


Qui c’est ? J’sais pas… p’têt’la Beauté
(À moins qu’ça n’soy’la Charité).
En tous cas c’est moi qu’alle attend
Et v’là déjà pas mal de temps !