Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/93

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Jusqu’à c’que la Blafarde a s’couche
Dans son plumard silencieux,
A mettra ses mains su’ma bouche
Et pis ses bécots plein mes yeux.


(Car nous deux ça bich’ra tout d’suite
Et pour savoir si j’suis amé
Sûr, j’aurai pas besoin d’plumer ;
L’volant mignon des marguerites !)


J’m’y vois. — A m’prendra dans ses bras
Comme eun’moman quient son moutard,
Comme un goualant d’rues sa guitare
Et a m’f’ra chialer c’qu’a voudra.


Pour moi, ça s’ra mossieu Dimanche
(J’y caus’rai pas… gn’en aurait d’trop !)
J’s’rai là, crevé, langu’dans les crocs
Comme un vieux canasson qui flanche.