Page:Rictus - le Cœur populaire, 1920.djvu/200

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Jeun’, vigoureux et bien planté,
tu touches, sans être ébloui,
aux délicats et blancs tétons
de ta femme ou de ta maîtresse
avec tes doigts gourds et brutaux
aux amoureuses maladresses
gantés de crotte ou de cambouis.


Si, pour te plaire elle se soigne
parfume ou lave au savon fin,
tu l’appell’s aussitôt « putain »
ou ben « vache » et « saloperie ».
Jaloux mesquin et envieux,
tu la veux sale et abrutie,
comme toi, comme toi mon vieux.


Alors la pauvre se néglige,
elle se dégoûte et comment !
Plus de soins, de coquetterie,
grâce et beauté foutent le camp ;
avant l’âge elles sont flétries.