Page:Rictus - le Cœur populaire, 1920.djvu/51

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Oh ! là là, c’ que j’ suis fatigué !
On l’est pas h’encore à Saint-Ouen ?
Pus qu’on trotaill’, pir’ que c’est loin,
Oh ! Moman, c’ que j’ suis fatigué !


La neige entr’ dans mes godillots ;
ça fait du tort à mes z’eng’lures ;
j’ai beau êt’ un gas à la dure,
j’ai comme un lingu’ dans les boïaux !


Tu sais, l’ sal’ môm’ de l’épicier ?
Y fait son crâneur, son borgeois ;
l’aut’ nuit, l’a eu dans ses souïers
eun’ tit’ balance et des vrais poids...


n’avec eun’ bell’ petit’ bagnole,
eun’ boît’ de troufions, un guignol ;
c’est « l’ Pèr’ Noël », à c’ qu’y paraît ;
pour voir, dis Moman, c’est-y vrai ?