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DANS LES PRISONS DE SÉOUL.

Nous faisons heureusement cette traversée et nous abordons à la première île ; de grandes barques coréennes montent et descendent la rivière, de l’autre côté de l’île, dans l’autre bras du fleuve, on aperçoit les voiles des jonques chinoises très nombreuses qui sillonnent le même fleuve. Descendu à terre, je me retourne pour contempler encore une fois ce beau pays, ma chère mission ! Quel coup d’œil ! quel splendide panorama ! C’est comme un sourire de la Corée que je suis forcé de quitter ! Du fond de mon cœur embrassant tout le pays, je lui envoyai ma plus tendre bénédiction en disant : Au revoir ! que ce soit bientôt !

Après cette île, il y a encore une autre île, de sorte qu’il nous fallut traverser trois branches de la même rivière. La seconde île est habitée par des Chinois ; les Coréens y circulent et passent même tous les jours jusque sur le territoire chinois pour y faire du bois et couper les grandes herbes qui poussent sur les montagnes.