Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/124

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L’inspection n’était pas favorable, car il hochait la tête d’une façon grave. Il secoua chaque pièce avec soin, la plia précieusement et la mit au pied d’un arbre. Vint le tour des bottes. Pauvres bottes, elles étaient rudement endommagées ! Good les essuya avec une poignée de fougères, les frotta consciencieusement avec un bout de graisse d’antilope, conservée par lui à cette seule fin. Ensuite il les remit à ses pieds. Il prit alors la petite glace de son nécessaire de poche et s’inspecta lui-même. Il passait et repassait la main d’un air inquiet sur ses cheveux et sa barbe qui avaient cru au delà des limites assignées. Une petite brosse et beaucoup d’énergie eurent un certain effet sur la chevelure. Restait cette barbe de dix ou douze jours ! « Jamais au grand jamais, pensais-je, il n’aura l’idée de se raser !… » Eh bien ! si ! C’était justement ce que Good ruminait. Il lava la graisse qui avait servi à ses bottes et s’en frictionna vigoureusement un côté de la figure ; après quoi saisissant son petit rasoir de voyage, il se mit en devoir d’abattre cette